« Les travaux du Pnrr prévus dans les Communes peuvent tous être réalisés dans les délais si les procédures sont simplifiées. Si vous ne simplifiez pas, ils deviennent tous irréalisables». A peine descendu de la scène où s’est clôturée la 39e assemblée nationale de l’Anci, le président Antonio Decaro, maire de Bari, semble à la fois satisfait et inquiet. Satisfait d’avoir vécu l’une des éditions les plus fréquentées (plus de 5 000 participants, plus de 2 000 administrateurs locaux et 20 membres du gouvernement) de l’histoire des assemblées municipales. Inquiets que le véritable enjeu du Pnrr pour les Communes commence maintenant, avec la grande majorité des appels d’offres à clôturer en 2023.

Le gouvernement prétend qu’il faut récupérer des ressources en coupant les projets qui ne peuvent être achevés à temps à partir du Pnrr. Combien sont-ils ceux des Communes, parmi les 40 milliards dont les collectivités locales sont les organes d’exécution ?

Aucun. A condition de tirer les leçons de l’expérience de ces derniers mois et de simplifier les règles et surtout les procédures. Si vous le faites, nous pouvons fermer à temps. Si vous ne le faites pas, tous les travaux sont voués à être retardés. Tout à l’heure, la nouvelle est arrivée qu’à Bari, le Tar a bloqué les chemins de fer de l’État sur une variante de 500 millions, cofinancée par le Pnrr, en raison d’un appel de certains comités. Appel légitime : mais cela ne passe pas.

Vous lancez la balle au centre, mais de nombreux observateurs craignent que les autorités locales ne puissent y arriver faute de compétences et de personnel, comme vous l’avez souvent déploré vous aussi.

Mais nous nous étions engagés à présenter les projets et à nous faire affecter les moyens d’ici juin, et ce même si les effectifs sont au plus bas et que les nouveaux ne font que commencer à arriver. En effet, les projets que nous avons mis sur la table dépassent les ressources disponibles.



ttn-fr-11