Entretien avec le nouvel entraîneur de l’Olympique avec L’Equipe qui lui consacre sa Une : « Quand pourra-t-on défier les champions ? Nous sommes en phase de construction, mais nous ne nous cachons pas. Adieu Brighton car je ne l’ai pas fait. » accepter des choses que je pensais injustes »

15 août – 12h36 -MILAN

« Tatoué sur le mollet, paquet de cigarettes italiennes à la main, short et t-shirt de l’Olympique de Marseille, de loin on pourrait le prendre pour un supporter de l’OM. » C’est le point de départ du long entretien avec Roberto De Zerbi avec lequel L’Equipe ouvre son édition Ferragosto. « Il y a eu beaucoup de changements – dit l’ancien joueur de Sassuolo, qui a passé la saison dernière à Brighton – Nous trouverons la stabilité en travaillant. Il n’y a pas de formule magique, un entraîneur fait partie des institutions, il n’est pas le patron. Sur le terrain , oui, là, c’est moi qui commande, ce qui ne veut pas dire que je commande mais que je veux établir mes propres règles sur la façon de jouer. »

le rôle de Benatia

Il est ensuite interrogé sur la pression d’entraîner des clubs comme Marseille : « Il y a la partie négative mais aussi la partie positive. Et c’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai choisi cette équipe. Avoir du succès ici, c’est encore mieux. Merci au président Longoria et son conseiller, Medhi Benatia (ancien footballeur de l’Udinese, de la Roma et de la Juve, ndlr), ont retrouvé un environnement apaisé. J’avais déjà eu des contacts avec l’OM en 2022, sans entrer dans les discussions sur le salaire ou sur la construction de l’effectif. « La raison pour laquelle je n’ai pas signé était à cause des désaccords entre Javier Ribalta, alors directeur sportif, et Longoria. Il a fallu cinq minutes pour parvenir à un accord. »

outsider

Un autre chapitre, ayant toujours dirigé des outsiders, alors qu’à Marseille il veut gagner : « Nous avons l’obligation de le faire car sur le papier les joueurs dont je dispose sont plus forts que ceux de la concurrence. Nous sommes prêts. Des objectifs ? A la fin du mercato, je peux être plus précis mais la première et la plus importante chose est de rendre fiers tous ceux qui nous suivent, nous travaillerons pour avoir immédiatement une équipe avec une âme et un cerveau, il y a beaucoup d’attentes mais nous les acceptons. Les critères pour lesquels je les choisis sont le caractère et la volonté. Greenwood a été le premier que j’ai appelé, j’ai parlé à son père qui, je pense, a le même âge que moi et je lui ai parlé des besoins du club, de l’histoire de. « L’OM. Il a répondu : ‘Je me souviens de Marseille dans les années d’or, celui de la finale de la Ligue des Champions’. Au contraire, si je vois quelqu’un hésiter, je laisse tomber. »

de nombreux buts encaissés

Ensuite la question des nombreux buts encaissés par son Brighton, quand la devise de l’Olympique est « droit au but », droit au but : « Mes équipes ont toujours beaucoup marqué, le problème c’est que quand on ne réussit pas on ne réussit pas ». Je dois subir une contre-attaque ». Ils lui demandent : « Pouvez-vous être le même entraîneur quelle que soit l’équipe que vous entraînez ? ». Il répond : « Non, il faut s’adapter au championnat, aux joueurs dont on dispose, c’est la priorité. Si j’ai changé autant de pays, ce n’est pas parce que j’aime être un touriste, mais pour découvrir les différents styles de football ». jouer et m’adapter, sans négliger mes principes. J’essaie d’inculquer à mon équipe la maîtrise du jeu avec ou sans ballon, mais si vous l’avez, tout devient plus facile… Nous serons différents des schémas de Tudor, qui étaient basés sur des verticalisations une équipe qui est protagoniste, je suis fier d’être le manager de Marseille et les joueurs doivent l’être aussi.. Maintenant nous ne sommes pas encore au complet, mais je savais que jusqu’à fin août ce serait un désordre, mais cela ne devrait pas être une excuse.

adieu à Brighton

Le passé : « Pourquoi ai-je quitté Brighton ? J’avais des idées différentes sur la propriété. J’aime le football, j’aime travailler mais aussi la liberté. Ce n’était plus comme ça à Brighton et je ne voulais pas accepter des choses que je trouvais injustes. Ensuite, j’ai choisi de venir à Marseille même si j’ai eu la chance de rester en Angleterre. Je pense que c’est l’environnement idéal pour moi. Je veux me lever et penser au Vélodrome qui explose, voir Greenwood marquer 15 buts et Ravanelli m’en a parlé. l’environnement, les émotions que ça donne. Mais je ne veux pas faire de proclamations : Marseille a terminé huitième la saison dernière, il faut rester humble et silencieux. On ne joue même pas la Conference League mais il faut quand même l’être. ambitieux comme le père de Greenwood mais je me souviens du passé glorieux de l’OM ».

PSG

La dernière question ne peut porter que sur le PSG : « Rivaliser avec le Paris Saint-Germain, c’est notre rêve. Quand ? Je ne sais pas mais c’est évidemment ce que nous visons. Maintenant, nous sommes encore en phase de construction, le PSG a fait du très bon travail. » la saison dernière mais nous ne nous le cachons pas, nous voulons être leurs rivaux et personne à Marseille ne doit l’oublier, et je ne parle pas seulement des joueurs, nous jouerons pour gagner quelque chose, il n’y a pas qu’une seule façon. pour y arriver, sinon tout le monde le prendrait. Il faut choisir le bon : le mien passe par du bon jeu et des joueurs de qualité, j’aime la perfection, je ne suis jamais satisfait, je peux dire que j’ai des gars qui sont avant tout bons. gens et méritent de vivre un grand championnat. »





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