De violents combats et des explosions au Soudan, le ministère conseille aux Néerlandais de rester à l’intérieur


Le Soudan a été secoué samedi par des violences entre les paramilitaires et l’armée régulière du pays. Des coups de feu et des explosions ont été entendus dans la capitale Khartoum. Les paramilitaires revendiquent le contrôle du palais présidentiel, de la résidence du chef de l’armée et de l’aéroport international.

Ces violences surviennent après des semaines d’escalade des tensions autour d’une lutte de pouvoir entre le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et son numéro deux, Mohamed Hamdan Daglo, qui dirige le groupe paramilitaire Forces de soutien rapide (RSF). Les deux sont en conflit sur l’intégration des RSF dans l’armée régulière.

Les RSF revendiquent également le contrôle des aérodromes de la ville septentrionale de Merowe et d’El-Obeid à l’ouest. Des témoins rapportent que des camions remplis de soldats sont entrés dans l’aéroport de Khartoum. D’autres font état de violentes fusillades dans la capitale, autour des quartiers généraux de RSF et de l’armée, et dans les villes environnantes.


L’armée et les RSF s’accusent mutuellement d’agression. On craint que le conflit ne s’intensifie davantage et que le pays ne s’empêtre dans une lutte prolongée entre les deux groupes, tout comme le Soudan s’efforce d’obtenir un gouvernement civil après une période de luttes de pouvoir et de coups d’État militaires.

Le chef des RSF, Hamdan Daglo, s’est lancé dans la transition vers un gouvernement démocratique, au grand dam des autres chefs militaires. Jeudi, l’armée a accusé Hamdan Daglo d’avoir déplacé des troupes à Merowe sans concertation.

Mohamed Hamdan Dagalo, chef des Forces paramilitaires d'appui rapide (RSF), salue ses partisans
Mohamed Hamdan Dagalo, chef des Forces paramilitaires d’appui rapide (RSF), salue ses partisans ©REUTERS

Rester à l’intérieur

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a appelé les Néerlandais au Soudan à rester chez eux dans tous les cas et à ne pas descendre dans la rue. Le gouvernement britannique donne également ce conseil aux compatriotes. “Nous surveillons de près la situation à Khartoum et dans d’autres parties du Soudan où il y a des combats militaires”, a écrit l’ambassade britannique sur Twitter.

La Russie et les États-Unis sont préoccupés par la violence au Soudan. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken qualifie la situation dans le pays de « fragile ». L’ambassadeur américain John Godfrey a déclaré que la flambée de violence était “extrêmement dangereuse”.



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