De plus en plus isolés de la société, de nombreux jeunes de 11 à 17 ans se réfugient dans les jeux vidéo et internet. Mais «la technologie est une sorte de "thérapie maladroite" car elle ne radicalise pas le vide et le rend supportable». En revanche, un véritable outil de retour au partage peut être le jeu de société


LEEn Italie, près de 500 000 enfants âgés de 11 à 17 ans pourraient être dépendants des jeux vidéo, tandis que près de 100 000 présentent des caractéristiques compatibles avec la présence d’une dépendance aux réseaux sociaux. Des données alarmantes, qui ressortent d’une étude récente de l’Istituto Superiore della Sanità selon laquelle le phénomène d’isolement social (connu sous le nom de Hikikomori dans sa manifestation clinique extrême) concerne 1,8% des collégiens et 1,6% de ceux du lycée .

Prévenir l’isolement et la dépendance au Web avec des jeux de société

Prévenir ces phénomènes d’isolement social chez les enfants et les adolescents par le jeu de société, conçu comme un moyen de socialisation est l’objectif de Me jouerle Board Game Festival, qui revient sur scène après le report forcé des éditions 2020, 2021 et 2022. L’initiative, qui vient de se terminer, qui s’adressait aux élèves des écoles primaires et secondaires de Milan et de sa province, a été promue par Fondation De Marchi et développé en coordination avec le ministère de l’Éducation et du Mérite et l’Office scolaire régional de Lombardie-Ambito Territoriale de Milan. Tant de noms de l’émission comme Mara MaionchiLet Donatelle, Faso degli Elio e le Storie Tese qui a participé au festival.

L’idée fondatrice de l’événement est que les jeux de société partagés et participatifs peuvent prévenir certains des phénomènes d’isolement social qui touchent les jeunes d’aujourd’hui.

Hikikomori, des conseils pour aider les enfants à sortir de l'isolement social

Hikikomori, Neet, Freeter, Internet Addiction Disorder : différentes formes d’un phénomène dramatique

À partir de la caractéristique du phénomène qui prédomine, la nosographie psychiatrique contemporaine a défini ce phénomène de diverses manières : Hikikomori, Neet, Freeter, trouble de dépendance à Internet. Il s’agit de garçons qui s’isolent dans leur chambre et choisissent une nouvelle façon d’être au monde, dans lequel le contact avec la réalité virtuelle est souvent privilégié et accepté, au détriment de toute forme de relation et d’activité qui suppose l’implication du corps et une exposition de soi hors de l’espace confiné de sa chambre.

Les activités qu’ils pratiquent peuvent être variées, dlire, dessiner, écrire. Mais le plus souvent, ils s’adonnent à Internet et aux jeux vidéo.

La technologie rend le vide supportable. Et c’est pire

Comme l’explique la Fondation G. et D. De Marchi ONLUS, « Technology c’est une sorte de « thérapie maladroite » car elle ne radicalise pas le vide et le rend supportable en évitant de tomber dans une solitude sourde, absolue, folle. Une sorte de membrane imaginaire entre une vie et une non-vie, dans laquelle se cacher parce qu’aucune des deux solutions, la vie ou la mort, ne semble possible».

Autrement dit, grâce à Internet et aux jeux vidéo, le jeune reclus s’enfonce dans le tunnel de la solitudequi devient chronique. Le caractère dramatique de sa propre incarcération s’estompe dans un rapport à l’autre substitutif, ni réel ni sain.

Les anciens (et les nouveaux) jeux de société, e le projet Me jouerje suis stdes bruits pour rompre la chaîne du silence.

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