De plus en plus de familles ne peuvent pas payer les factures scolaires
Ce n’est pas la première fois que Loes Vandromme, spécialiste de l’éducation au CD&V, mène sa propre enquête auprès des commissions scolaires. L’année dernière, dans le contexte de la crise corona, elle a interrogé sur la qualité de l’air et l’achat de compteurs de CO2. Cette année, son enquête porte sur le problème des factures scolaires impayées. Selon Vandromme, les commissions scolaires constatent une « énorme augmentation du nombre de factures scolaires impayées ».
Les résultats montrent que le problème est particulièrement aigu dans les villes-centres. Par exemple, 23,1% des factures scolaires des élèves des villes centrales étaient impayées le 1er septembre de cette année, une nette augmentation par rapport aux 19,6% de l’année dernière. Dans l’enseignement secondaire spécial, c’est même 24,9 % des élèves.
Pour les écoles des villes, le montant impayé des factures impayées a même augmenté de plus de 30 % au cours de l’année écoulée. L’encours moyen au 1er septembre de cette année dans les écoles des centres-villes était de 15 104 euros. Selon Vandromme, les écoles sont souvent dans une “position tordue”. “Ils préfèrent ne pas s’appuyer sur les agences de recouvrement car ils savent que cela inquiète davantage les élèves et les parents, mais d’un autre côté, les écoles elles-mêmes se retrouvent en difficulté financière si elles ne peuvent pas collecter l’argent”, explique le responsable politique du CD&V.
Selon elle, il est très important que les écoles sachent qu’elles peuvent se tourner vers des organisations spécialisées pour coopérer, allant du CPAS à l’asbl Krijt, et qu’il existe aussi quelque chose comme le Robinpas qui peut aider les familles en situation de pauvreté à payer factures scolaires dans l’enseignement secondaire. “Les organisations d’aide existantes peuvent soulager les écoles, mais elles doivent gagner encore plus de publicité”, déclare Vandromme. Elle appelle également le ministre de l’Education Ben Weyts “à renforcer le lien entre les initiatives existantes et les écoles”.