De nouveaux tunnels devraient sauver des milliers de vies de grenouilles et de crapauds


1/3 La rare grenouille lande était régulièrement écrasée (Photo: via Ruud Krielaart)

Chaque année, c’est un gros travail sur la Somerenseweg très fréquentée entre Someren et Heeze. Des milliers de crapauds, grenouilles et salamandres s’y aventurent au printemps pour une traversée potentiellement mortelle. Les bénévoles de l’IVN local de Heeze-Leende font tout ce qu’ils peuvent pour amener le plus d’animaux possible de l’autre côté, mais malheureusement, beaucoup meurent encore. Et donc l’IVN est très content du résultat d’un crowdfunding. Cet automne, sept tunnels pourront être construits sous la route.

Photo de profil d'Alice van der Plas

La Somerenseweg est une route provinciale très fréquentée. Et précisément à l’heure de pointe du matin au début du printemps, les animaux ont choisi de traverser car les conditions sont alors idéales. « C’est un instinct de ces animaux », explique Krielaart. « Ils traversent ici depuis des siècles, quand cette route n’était qu’un chemin de terre. » Les animaux n’ont aucune conscience du trafic intense.

« Beaucoup d’animaux croisés l’an dernier, pas moins de 6500. »

L’année dernière, la Somerenseweg était le plus grand point chaud pour la traversée des amphibiens aux Pays-Bas. La grenouille lande rare peut être trouvée en grand nombre. « Beaucoup d’animaux ont traversé la route l’année dernière, pas moins de 6 500 », raconte Krielaart. « Habituellement, nous sommes sur une moyenne de 4500 animaux. »

La route se situe entre deux grandes réserves naturelles. Au printemps, les animaux sortent de leurs quartiers d’hiver dans la Lange Bleek pour migrer vers les mares de la Strabrechtse Heide pour se reproduire. A l’automne, les animaux et leurs petits retraversent la route.

« Mais alors les dégâts sont heureusement moindres car ils traversent aussi beaucoup la nuit », explique Krielaart. « Et la plupart des animaux voyagent plus étalés au fil des mois. » L’IVN a désormais collecté plus de 70 000 euros, assez pour deux tunnels. La municipalité et la province paient également pour quatre tunnels. Et 1 tunnel est entièrement payé par ASML.

« Les amphibiens sont très pointilleux, c’est pourquoi les tunnels sont si chers. »

Selon Krielaart, les tunnels joueront un rôle important dans les deux réserves naturelles. « C’est bien sûr bon pour la population de grenouilles, de crapauds et de salamandres. Mais aussi les souris et les insectes se déplacent dans les tunnels. Toute la région en profitera. C’est bon pour la biodiversité. »

Selon Krielaart, il ne s’agit pas simplement de poser un tuyau sous la route. « Les tunnels ont un revêtement spécial car les amphibiens ont des pattes sensibles. Le climat est également bien régulé par des grilles. Les amphibiens sont très pointilleux. C’est pourquoi les tunnels sont si chers. Des écrans sur le terrain guident au mieux les animaux vers les tunnels.

Le transfert manuel des crapauds et des grenouilles est maintenant terminé. Et en fait, les volontaires pensent que c’est dommage. « Nous l’avons fait pendant cinq ans et nous l’avons toujours terminé par une fête », explique Krielaart. « Nous avons un très beau club. Nous avions aussi toujours des décomptes précis, ce qui nous permettait de garder un œil attentif sur la population. Les tunnels ont donc aussi des inconvénients, mais ils ne compensent pas les nombreuses vies de crapauds et de grenouilles que nous sauverons grâce à eux.



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