De nombreux chefs d’entreprise réclament des politiques européennes plus favorables à l’industrie


Plus de 50 représentants d’entreprises de haut rang et 15 associations industrielles réclament une politique européenne plus favorable à l’industrie. Dans un communiqué publié mardi, ils ont préconisé, entre autres, une aide d’État plus simple, une baisse des coûts de l’énergie et davantage de projets miniers européens pour des matières premières importantes. Dans le document, également signé par des représentants des sociétés du DAX et disponible à l’agence de presse allemande à Bruxelles, ils mettent également en garde de manière urgente contre la concurrence des États-Unis et de la Chine.

L’économie américaine bénéficie de l’aide du gouvernement par le biais de ce que l’on appelle l’Inflation Reduction Act (IRA), tandis que la surcapacité chinoise et l’augmentation des exportations vers l’Europe accroissent la pression sur l’industrie européenne. « Nos entreprises sont quotidiennement confrontées à ce défi. Des sites seront fermés, la production s’arrêtera, des employés seront licenciés », indique-t-il. La déclaration a été signée, entre autres, par Bill Anderson, PDG de Bayer, et Martin Brudermüller, PDG de BASF.

La déclaration a été rédigée pour une réunion de représentants de l’industrie avec le Premier ministre belge Alexander De Croo et la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen. En collaboration avec la présidence belge du Conseil de l’UE, les entreprises avaient organisé mardi un sommet de l’industrie européenne.

Les associations environnementales ont vivement critiqué l’événement. « Nous sommes horrifiés », déclare une lettre ouverte à De Croo. Des organisations telles que Greenpeace Belgique et la Fondation Aurelia accusent les auteurs de ne pas reconnaître la culpabilité des entreprises dans la crise du climat et de la biodiversité. Ces crises représentent un énorme danger pour la planète. Elles sont le résultat de décennies de décisions irresponsables des entreprises.

Dans leur déclaration, les entreprises demandent également aux États de mieux protéger les investissements à risque dans les énergies renouvelables. La prochaine Commission européenne doit donner la priorité aux nouveaux projets en faveur d’énergies renouvelables et nucléaires abordables. Les élections européennes auront lieu cet été et une nouvelle Commission européenne sera également constituée à cette époque.

En outre, les représentants de l’industrie préconisent que les accords de libre-échange ou d’autres accords garantissent l’approvisionnement de l’industrie en matières premières importantes et permettent l’accès à de nouveaux marchés. Chaque nouvelle loi européenne devrait être vérifiée avant son adoption pour voir comment elle affecte la compétitivité des entreprises européennes. (dpa)



ttn-fr-12