De nombreux agriculteurs ont de bonnes raisons d’être en colère. Mais ils doivent faire attention à qui ils laissent attiser leur colère.

«La guerre des agriculteurs a commencé», a posté triomphalement l’organisation BoerBurgerBelangen sur Les poupées accrochées sont destinées à représenter les partis gouvernementaux flamands N-VA, CD&V et Open Vld. Il s’agit d’une suggestion intimidante de menace de mort, un classique du répertoire du flanc radical du mouvement agricole.

Heureusement, ces images dégoûtantes ont suscité de nombreuses protestations, y compris au sein du monde agricole. Cela ne change rien au fait que la résistance agricole se radicalise et se mondialise davantage. Après les blocages sur le ring de Bruxelles, les agriculteurs francophones menacent de paralyser toute la capitale, et l’incendie fait également rage en Flandre. Tout comme en France, en Allemagne, en Espagne, en Pologne ou en Slovaquie, les protestations persistent. Les raisons sont diverses, de la politique de l’azote à la peur des importations bon marché en passant par les prix élevés de l’énergie : les agriculteurs européens ne manquent pas de raisons pour entrer en guerre.