Qsa soirée, à 21h45 sur Rai 3, ce sera à l’antenne Les femmes de Pasolini, docu-film d’Eugenio Cappuccio dans lequel Joseph Battiston raconte la vie du metteur en scène et poète à partir de cinq figures féminines qui représentaient autant de cinq rencontres fondamentales.
Les femmes de Pasolini: la doc dans le premier tv sur Rai 3
Coproduit par Rai, Les femmes de Pasolini veut être le premier un vecteur pour faire connaître la figure extraordinaire du poète et metteur en scène, notamment aux nouvelles générations frioulan. En croisant différentes langues – documents d’archives, interviews et fiction – le docu-film évoque l’extraordinaire personnalité de Pasolini également grâce à cinq actrices qui rappellent le même figures féminines qui ont marqué la vie et l’imaginaire du poète.
A partir de mère Susanna Colussi (Anna Ferruzzo) pour continuer ensuite avec Giovanna Bemporad (Sara Mafodda), Laura Betti (Martina Massaro), Oriana Fallaci (Liliana Massari) et, dulcis in fundo, Maria Callas (Carolina D’Altiero). Pour enrichir encore le documentaire réalisé par Eugenio Cappuccio, aussi les témoignages d’amis Dacia MarainiEmanuele Trevi et Liliana Cavani.
Pasolini et le féminin
Fasciné par personnalités fortes et anticonformistesPier Paolo Pasolini est toujours entouré de femmes passionnées et capable de se mettre à l’écoute de sa sensibilité d’artiste. De vrais amours platoniques qui jalonna la vie du poète jusqu’à sa mort tragique en 1975. Une place spéciale mérite la mère du poète Susanna avec qui il a eu un relation presque symbiotique faite de coups de fil quotidiens et à laquelle il a dédié quelques-uns de ses plus beaux poèmes.
Avec Giovanna Bemporad au lieu de cela, un poète juif, Pier Paolo a forgé un lien très fort quand les deux étaient étudiants de l’Université de Bologne et qui le suivra dans le Frioul lorsque, après avoir obtenu son diplôme, Pasolini s’installe pour enseigner dans un lycée. Avec Oriana Fallaçile réalisateur avait de nombreux affrontements idéologiques mais l’affection et l’estime qu’il avait pour le journaliste étaient inébranlables.
Laura Bettisorte de son alter ego féminin, était plutôt l’une des actrices les plus aimées de Pasolini et celle qui l’introduisit dans les salons intellectuels romains. Une affection viscérale qui, après la mort de Pasolini, ne cessera jamais, aussi grâce à la Fondation Pasolini que Betti voulait vraiment créer. et enfin Maria Callasprotagoniste de Médée en 1969, qui il est tombé éperdument amoureux, peut-être rendu la pareille mais pas charnellement, par Pasolini.
La présence de Giuseppe Battiston
La recherche d’un regard inédit sur la poétique de Pasolini est confiée à l’acteur Joseph Battiston qui, de doc frioulan, retrace les territoires vécus par le poète. Recueillir les voix des personnes qui y vivent et qui l’ont connu. «J’essaie simplement de redémarrer à partir de ces campagnes bien-aimées intemporelle et de ses racines » disait Battiston « Des racines qui sont dans ces lieux mais aussi et surtout chez une femme : sa mère ».
Toujours avec Battiston, le docu-film aborde les tournants fondamentaux de la vie de Pasolini: des difficultés économiques de la famille pendant l’enfance, la relation difficile avec son père et avec sa propre homosexualitéle lien tout personnel avec la religion et sa propre « seconde vie » à Rome. Des premiers succès littéraires à la découverte du cinéma dans les années 60 jusqu’auxamitié avec TotoAlberto Moravie, Ninetto Davoliet Eduardo De Filippo.
Une vie extraordinaire qui, malheureusement, a pris fin une froide nuit de novembre 1975. Quand Pasolini est venu barbare tué par Pino Pelosiun garçon qui se prostituait et qui il a battu le poète à mort à la base d’hydravions d’Ostie.
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