De l’Algérie au Qatar, les accords que l’Italie ambitionne de conclure sur le gaz


L’Italie accélère la recherche de sources d’énergie alternatives au gaz russe. «Nous prévoyons d’autres missions pour diversifier davantage l’approvisionnement énergétique de l’Italie. Nous avons défini un plan italien de sécurité énergétique pour protéger nos citoyens et nos entreprises ». C’est ce qu’a souligné le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, s’exprimant depuis Doha, au Qatar, où il a rencontré l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani. Di Maio était accompagné du PDG d’Eni, Claudio Descalzi. La visite a été préparée par un appel téléphonique du Premier ministre Mario Draghi à l’émir.

Celui du ministre des Affaires étrangères était une étape supplémentaire sur la voie qui vise à réduire la dépendance de l’Italie au gaz russe. Une opération qui implique aussi une augmentation des approvisionnements en provenance d’autres pays. «Je suis allé en Algérie et au Qatar – a expliqué Di Maio -, et je ferai d’autres voyages. Ces pays ont déclaré qu’ils renforceraient leur partenariat énergétique avec l’Italie. L’Italie a tellement d’amis et de partenaires dans le monde qu’elle n’aura à subir aucun chantage énergétique ».

Rôle de premier plan du Qatar

Si l’objectif est de diversifier les sources d’approvisionnement, le Qatar peut jouer un rôle crucial : troisième producteur mondial de gaz naturel (plus de 177 milliards de mètres cubes par an), l’Italie est actuellement le troisième exportateur de gaz naturel. – après la Russie et l’Algérie – et le premier du gaz naturel liquéfié, pour un approvisionnement de 6,9 ​​milliards de mètres cubes par an égal à près de 10 % des importations totales, contre 40 % du gaz russe. Parallèlement, Alger a déjà promis à Rome d’augmenter ses approvisionnements d’environ 2 milliards de mètres cubes pour atteindre 30 déjà « dans les prochains mois ».

La ligne Cingolani

Mais quelle pourrait être la ligne du gouvernement en matière de politique énergétique ? Outre les déplacements du Premier ministre Draghi, qui s’est envolé pour Bruxelles avec le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani pour discuter d’une stratégie européenne contre la dépendance excessive des 27 à l’importation de gaz russe, certains éléments peuvent être compris à partir des indications fournies par Cingolani lui-même. Dans une interview, le ministre a souligné qu’il faudra augmenter l’extraction des gisements de gaz italiens et vendre les énergies renouvelables « à des prix équitables ». Cingolani a expliqué que « cela n’a aucun sens de lier le coût des énergies renouvelables au gaz », qui est la matière première « la plus chère aujourd’hui » et qu' »un prix plafond pourrait aider ».



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