De la Venise d’Inge Morath à l’art du XXe siècle : expositions et événements à ne pas manquer


LESLe Musée Palazzo Grimani présente l’exposition Ingé Morath. Photographier depuis Venise, édité par Kurt Kaindle et Brigitte Blüml. Avec un parcours d’exposition qui se développe entre les premier et deuxième étages du Palazzo, l’exposition célèbre le centenaire de la naissance d’Inge Morath (1923-2002), première femme photographe à rejoindre l’agence Magnum Photos, à travers sa Venise inédite.

Inge Morath « Autoportrait », Jérusalem, 1958 (©Fotohof archiv / Inge Morath / Magnum Photos).

Le protagoniste est le célèbre reportage que le photographe autrichien a réalisé dans la lagune en 1955tel qu’envoyé Magnum au nom de de L’Oeilun magazine d’art qui avait choisi d’accompagner un reportage de la légendaire écrivaine Mary McCarthy d’aperçus de Venise.

Morath s’était déjà rendue à Venise en 1951, lors de sa lune de miel. À l’époque, elle travaillait comme assistante éditoriale chez Magnum, créant les légendes qui accompagnaient les images de ses collègues photographes tels que Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger et Robert Capa. Elle ne prenait pas de photos, mais elle ne manquait pas d’œil et de sensibilité.

En ce mois de novembre, la lumière de Venise sous la pluie l’ensorcelle, à tel point qu’elle appelle Robert Capa, patron de Magnum, pour lui proposer d’envoyer un photographe capable de capter la magie qui l’émerveille tant. Capa a répondu qu’une photographe Magnum à Venise était déjà là : c’était elle, avec l’appareil photo. Il ne restait plus qu’à acheter une pellicule, à la charger et à commencer à photographier.

Inge Morath, « Venise », 1955 (© Fotohof archiv / Inge Morath / Magnum Photos).

L’exposition dans son ensemble rassemble plus de 200 photographies avec un focus spécifique et inédit sur Venise également avec l’appui d’une nouvelle documentation. Beaucoup de ces photographies vénitiennes, environ quatre-vingts clichés, n’ont jamais été exposées auparavant en Italie. Accompagnant une sélection de ses principaux reportages photographiques sur l’Espagne, l’Iran, la France, l’Angleterre-Irlande, les États-Unis d’Amérique, la Chine et la Russie, ainsi que la section consacrée aux portraits, genre très important dans la dernière partie de sa carrière.

INFO: Venise, Musée Palazzo Grimani, jusqu’au 4 juin.
polomusealeveneto.beniculturali.it

Théâtre à Milan

Revenir Le germe de la violence. Le projet Laramie de Moisés Kaufman et du Tectonic Theatre Project. Un texte dramatique et douloureux qui évoque l’histoire de Matthew Shepard, un garçon mort victime de haine homophobe en 1998 dans le Wyoming.

Une scène de “La graine de la violence. Le projet Laramie » (© Laila Pozzo)

Peu de temps après le crime, Moisés Kaufman et sa compagnie se rendent à Laramie, la ville du Wyoming qui a été le théâtre du crime, et ici ils passent de longues périodes à interroger les habitants et à reconstituer les événements. L’histoire qui en ressort va bien au-delà de l’actualité.

Soixante personnages et huit acteurs incroyables pour un spectacle qui pose des questions fondamentales, renforçant la fonction du théâtre comme outil de comparaison et de réflexion. La direction est de Ferdinando Bruni et Francesco Frongia.
INFO: Milan, Teatro dell’Elfo, jusqu’au 5 février.
elfo.org

Musique à Rome. L’héritage du “Duc”

De nouvelles étapes pour Orchestre de Duke Ellington, depuis 1923 en tournée avec le répertoire de plus de 2 000 chansons de l’artiste qui, avec le ragtime, a rendu célèbre les sons afro-américains. Dirige Charlie Young III, héritier de la famille.

L’Orchestre de Duke Ellington

Duke Ellington était l’un des musiciens américains les plus prolifiques du XXe siècle. Sa carrière a duré plus de 50 ans et c’est lui-même qui a créé et dirigé cet Orchestre immortel qui perpétue une musique intemporelle : musiques de films, chansons, morceaux. “Mon instrument n’est pas le piano, c’est l’orchestre” disait Duke Ellington, et cela nous fait comprendre la valeur de cet héritage.

Bien que beaucoup placent la musique de Duke Ellington dans le domaine du jazz, lui-même a préféré l’appeler “American Music” pour l’immensité des airs, des mouvements, des influences et des rythmes qui la distinguent.

INFO: Rome, le 23 janvier au Teatro Olimpico. Le 24 l’orchestre sera à Gênes au Politeama, le 25 à Bologne à l’Europauditorium, le 26 à Milan au Lirico.
teatroolimpico.it
ticketone.it

Archéologie à Naples

L’affiche de l’exposition à Naples

Plus de 400 expositions accueillent les visiteurs Byzantins. Lieux, symboles et communautés d’un empire millénairedédiée à la branche la plus ancienne de l’Empire romain.
INFO: Naples, Mann jusqu’au 13 février.
mann-napoli.it

Art à Rovereto

L’exposition Giotto et le XXe siècle présente plus de 200 œuvres, dont une cinquantaine du patrimoine Mart, d’artistes modernes et contemporains inspirés par l’art de Giotto, le maître qui a révolutionné la peinture médiévale et qui, selon les historiens de l’art, a inauguré l’ère moderne.

“La femme du poète” (1922) d’Arturo Martini.

Divisé en sept sections, l’exposition s’ouvre sur une grande installation immersive reproduisant la chapelle des Scrovegni à Padoue. Suivant un ordre chronologique et thématique, l’exposition se poursuit parmi les œuvres de grands auteurs des XXe et XXIe siècles qui partagent une passion pour la figure de Giotto, étudiée, imitée ou prise comme modèle de perfection et de spiritualité.

Compris entre Métaphysique, valeurs plastiques et réalisme magiqueles protagonistes de la première partie de l’exposition sont Carlo Carrà, Mario Sironi, Arturo Martini, Giorgio de Chirico, Gino Severini, Massimo Campigli, Achille Funi et Ubaldo Oppi.

L’exposition se poursuit entre Ambiances champêtres et Maternité Sacrée dans lequel les sujets bucoliques et les figures féminines expriment ce rappel et cette idéalisation de la tradition typique de l’entre-deux-guerres.

L’art plus récent n’est pas moins redevable de la leçon médiévale que celui du début du XXe siècle. Tant les Européens Henri Matisse, Yves Klein et Josef Albers que les Américains comme Mark Rothko reconnaissent leur dette envers Giotto, l’inspirateur absolu.

En particulier, d’influencer certains des artistes les plus connus est son célèbre bleu. La stratification des éléments iconographiques inhérente à l’étude de l’histoire de l’art reconnaît une modernité abstraite dans l’œuvre de Giotto qui revit dans la grande installation immersive de James Turrell, maître contemporain de la lumière et de la couleur, spécialiste de la perception.

L’exposition se clôture par des installations de deux artistes, Chiara Dynys et Tacita Dean, dont l’œuvre renoue une fois de plus le dialogue avec l’un des plus grands maîtres de tous les temps.
INFO: Rovereto (TN), Mart, jusqu’au 19 mars.
mart.tn.it

Photographie à Milan

Deux projets inédits signés par le photographe Mélina Mulas en hommage aux femmes rencontrées lors de ses différents voyages en Inde. Le geste est offrande. Prier en dansant propose une centaine de clichés, d’un charme inouï, consacrés au Bharatanatyam, une danse ancestrale qui raconte les mythes religieux en mêlant musique, chant et gestes.

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« Nava Rasa » (2004-2005) de Melina Mulas.

Village d’enfants tibétains il s’agit plutôt d’une boîte avec des photos libres à consulter qui documente le travail de la communauté, commandée par le Dalaï Lama à Dharamsala, qui s’occupe des enfants tibétains orphelins et réfugiés. Entrée libre.
INFO: Milan, Studio Medico Boschovic, via sSettembrini 7, jusqu’au 24 mai.
studiomedicoboscovich.com

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