Leur sort est presque toujours scellé. Et généralement c’est pour se retrouver sur le parement classique. Mais les projets de loi (PDL) présentés à la Chambre et au Sénat par les parlementaires de la majorité et de l’opposition continuent de se pourchasser sans relâche : dans cette première tranche de la XIX législature, presque malgré l’absence des Commissions permanentes qui doivent encore être constituées, plus de 600 ont déjà été présentées, ouvrant la voie à Quota 41, stigmatisé Claudio Durigon, nouveau sous-secrétaire au travail de la Ligue du Nord qui avait déjà occupé ce poste dans le exécutif « Conte 1 ». Mais dans cette mer de normes, il y a aussi des dispositions à « mission », du moins apparemment, pas exactement urgentes: de la création de sanctuaires d’eau potable et la promotion de la « motothérapie » jusqu’à l’exécution de « Bella ciao » dans les cérémonies du 25 avril.

Seulement 1,1% approuvé lors de la dernière législature

À Montecitorio et Palazzo Madama, en attendant la réouverture des commissions parlementaires permanentes, deux commissions spéciales temporaires ont été activées qui ont toutefois pour tâche d’examiner uniquement les mesures urgentes, telles que les décrets-lois. Le Parlement n’est donc pas encore pleinement opérationnel.

Mais les députés et les sénateurs, bien qu’en formation réduite ayant chuté respectivement à 400 et 200 (net de ceux nommés « à vie »), n’ont pas renoncé à présenter immédiatement un nombre conséquent de projets de loi : la Chambre et le Sénat sont déjà arrivés plus de 600, même si, selon toute vraisemblance, très peu franchiront la ligne d’arrivée de l’homologation finale. Au cours de la dernière législature, seulement 1,1 % des quelque 5 550 propositions conçues par des « dames » et des sénateurs « sont devenues des lois de l’État.

Quota 41 arrive immédiatement à la retraite

En parfaite harmonie avec le programme électoral de la Ligue, Claudio Durigon le Sénat a déjà déposé une proposition de loi pour pallier la loi Fornero en introduisant le Quota 41, soit la possibilité de quitter le travail avec 41 ans de cotisations quel que soit l’âge. Le nouveau sous-secrétaire au Travail a pourtant déjà laissé entendre, comme Matteo Salvini lui-même, que le Quota 41 « sec » est un objectif du législateur.

Mais le Carroccio vise à insérer l’exigence de 41 ans de versements dans la mesure où il devra remplacer, en tenant également compte d’un seuil personnel, à partir du 1er janvier prochain Quota 102 dans la version actuelle (64 ans d’âge et 38 de cotisation ) et éviter ainsi le retour à la réforme Fornero dans son intégralité.



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