De la défense dansante à comment marquer : Pioli, 5 nœuds à dénouer à Bologne


Maintenant que le championnat commence, l’entraîneur se consacre notamment à certains aspects : l’efficacité contre les défenses alignées doit être améliorée et l’insertion de huit nouveaux joueurs (qui sont sur le point de passer à neuf) est terminée.

Marc Pasotto

Le tout premier objectif, le pratique et petit qu’il faut atteindre à Bologne, est très clair après les avancées faites le premier jour : il faut répondre immédiatement à l’Inter et au Napoli, suivre la même piste des trois points pour confirmer que oui , Milan a le droit total à la citoyenneté dans le grand club qui se battra pour le Scudetto jusqu’au bout. Par rapport à il y a douze mois, Pioli gère une situation très différente. En août 2022, Milan avait très peu changé, faisant peut-être l’erreur de penser que quelques greffes auraient suffi à confirmer la qualité de l’équipe-scudetto (le problème est que ces greffes – en particulier De Ketelaere et Origi, se sont avérées être nul). Août 2023 parle plutôt d’une révolution. Huit achats qui, d’ici la fin du marché, pourraient monter à deux chiffres (le neuvième, Pellegrino, est pratiquement clos). L’entraîneur des Rossoneri est appelé à un poste très différent ici qu’il y a un an. Voyons quels sont les principaux nœuds qui ont émergé durant l’été.

1 – l’amalgame

Huit nouveaux visages, disions-nous. Défense mise à part, du nombril au diable, le Diable a profondément changé. En attendant, il existe un autre système de jeu, qui dans la phase offensive n’est pas si éloigné de l’ancien 4-2-3-1, mais qui nécessite néanmoins une approche différente. Ensuite, il y a une toute nouvelle médiane. Les deux tiers sont nouveaux au sens strict du terme, car issus du marché ; le triptyque est complété par Krunic, sénateur de Pioli mais s’occupant pour la première fois de livraisons au centre d’un médian de trois hommes. Devant en revanche, la grande nouveauté est à droite : Pulisic ou Chukwueze sont les deux nouveaux interprètes, avec Romero juste derrière eux. Il n’y a aucune trace de l’ancien Milan dans ces territoires. Réflexions avec lesquelles nous arrivons à une conclusion unique et inévitable: Pioli devra trouver un moyen de relier tous les points, d’insérer un grand nombre de joueurs au sein d’un groupe qui, ces dernières années, a toujours reposé sur les mêmes colonnes. C’est ce qu’on appelle l’amalgame, pour utiliser un terme démodé. Et il faut le trouver rapidement.

2 – la phase défensive

C’est le paradoxe, à la limite de l’inexplicable, de ce Milan : les plus grandes difficultés de l’été Rossoneri sont venues de la défense, qui est le seul département qui n’a pas bougé d’un iota. La formation à quatre avec laquelle le Diavolo débute est la même qu’en seconde partie de saison dernière. Et quand Kalulu jouerait à la place de Thiaw, ce serait la défense qui remporterait le championnat. Pourtant, juillet et août ont montré une fissure après l’autre. Erreurs et horreurs départementales et individuelles. Mauvais Tomori, Thiaw moins attentif, Kalulu terne. Milan a donné la désagréable sensation d’être forable et mal organisé. Des erreurs puériles, qui coûteraient désormais des points.

3 – buts du jeu ouvert

Le problème est – partiellement – réapparu lors des deux derniers matches amicaux avec l’Es Sahel et Novare, mais reste toujours d’actualité : Milan peine à trouver des buts en jeu ouvert. Évidemment, c’est parfaitement bien de le faire à partir d’un ballon mort, cela fait partie du jeu, mais il serait utile de redécouvrir ces automatismes qui, il y a quelques années, ont fait de Diavolo une équipe amusante à regarder et extrêmement efficace pour développer le jeu avec le ballon à vos pieds. Jusqu’au sixième match amical (sur un total de huit) cet été, le seul but du jeu ouvert était celui de Romero au Real Madrid.

4 – l’attaque des défenses déployées

C’est une autre difficulté qui est apparue dans la pré-saison, mais il faut souligner que c’est un problème déjà abondamment vu lors de la saison dernière. Milan, en raison de la nature de l’entraîneur et des caractéristiques des joueurs, était et reste une équipe en transition. Une équipe qui s’exalte à la reprise, ou en tout cas face à des adversaires agressifs, sous haute pression. Les problèmes viennent contre des adversaires fermés, ou en tout cas bien placés. Milan ralentit, ne trouve pas de tête-à-tête, s’appuyant souvent sur des centres du trocart comme dans le foot il y a trente ans. Solutions? Les nouveautés garantissent une plus grande imprévisibilité, entre les percussions de Loftus-Cheek et les flashs de Pulisic et Chukwueze.

5 – l’alternative au giroud

C’est le point chaud des derniers jours du marché des transferts. Nous avons besoin d’un autre avant-centre car on ne peut physiquement pas demander à Giroud une autre saison comme l’année dernière. En arrière-plan reste le grand dilemme d’Okafor, c’est-à-dire un joueur qui n’a pas les caractéristiques d’un pur avant-centre, mais qui, dans les plans du club, a été pris comme une alternative à Oly. Il va falloir le mettre en position de réussir, plus qu’autre chose il faudra que ce soit Pioli qui gère le flux de jeu en fonction de qui s’alignera au centre de l’attaque. Pour le reste, la direction continue de scruter le marché (Broje, Ekitike, Azmoun et Jovic sont les noms qui ressortent), signe clair que le problème est bien connu au plus haut niveau du club.





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