Le jeu est sur le wagon, dit une expression bien connue. Cela signifie : la bataille peut commencer. Pour les agriculteurs néerlandais, le jeu semble être sur le tracteur jeudi. Ils cuisent à la vapeur selon Actualités RTL direction La Haye pour une manifestation à l’initiative des Farmers Defence Force (FDF). « Les tracteurs sont à la pointe de la bataille », déclare Mark van den Oever, contremaître FDF.

Cela pourrait être quelque chose à La Haye, parce que ces agriculteurs sentent le sang – le sang d’un cabinet mourant. Ils font semblant d’être tristes de l’annulation de l’accord sur l’agriculture, mais en réalité ils sont fous de joie. Même si le cabinet a fait les concessions nécessaires, le conseil d’administration de LTO n’a pas osé parvenir à un accord. Ceci par peur des partisans en colère et dans l’espoir que le cabinet tombe et que le BBB, « leur » BBB, sorte grand vainqueur des élections anticipées. Caroline pour Premier ministre ! Elle dit qu’elle ne veut pas, mais si un soi-disant appel lui est lancé, peut-être que tout peut changer. Mark van den Oever ne sera pas contre.

La langue du FDF mérite d’être étudiée. Sur leur site Web, c’est le mépris avant et la haine après. C’est le langage de l’intimidation brutale. Les ministres Piet Adema et Hugo de Jonge (« carrière politique immorale ») sont les chiens mordus. L’Adema n’a « été sorti que pour rien d’autre que d’être l’assistant Piet du ministre De Jonge », « tort Hugo ». Maintenant que la convention agricole a été annulée, l’Adema est « un mauvais perdant ». « Pour les agriculteurs, le black piet reste et dans les talk-shows il joue le soul piet. » Et: « Les médias de gauche sont tout à fait d’accord avec lui. » Cela aussi!

Le ministre Hoekstra est sommé de prendre ses responsabilités : « Débranchez ce cabinet ! Car : « Choisissez le bien-être des Pays-Bas, choisissez vos (anciens) supporters. »

J’ai un autre beau poème pour Mark van den Oever, un agriculteur du Brabant. Il s’appelle ‘North Brabant’ et a été écrit en 1985 (!) par Victor Westhoff, un célèbre professeur de sciences de la végétation de 1967 à 1981 à l’Université de Nimègue. Un de ses anciens élèves me l’a envoyé en réponse à ma récente chronique sur un texte critique de 1992 de Paul de Wispelaere sur les agriculteurs belges.

Brabant septentrional

Ça pue le syndicat romain des fermiers,

Pour le lisier et le lisier sale partout.

Comment ici le peuple de Dieu a violé les larges silences,

Cela ne les dérange pas : l’église n’est pas contre.

Autrefois lande, vaste tout autour,

Où les courlis criaient et les gens se taisaient.

Une fois les ruisseaux clairs, maintenant puant la merde,

Puis droséra et maintenant pluie acidifiée.

Où était le fermier, celui qui gère la terre ?

Il a été rétrogradé au rang de héros gunk,

Destructeur de l’héritage qui lui est conféré.

Pollué les fens et le Peel tourbé,

Les forêts s’assèchent et l’âme se pétrifie.

Où était le noble Brabant qui se défend ?



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