La ministre Demir a reçu vendredi le feu vert de ses collègues pour annoncer chaque année combien de subventions aux énergies vertes reçoivent les entreprises. Le régulateur flamand de l’énergie VREG dispose de ces informations mais doit néanmoins les traiter de manière confidentielle.

Une série d’entreprises, l’exemple le plus connu étant Katoen Natie de Fernand Huts, ont investi dans des panneaux solaires, entre autres, pendant « l’âge d’or » des subventions aux énergies vertes, vers 2012. En échange, ils reçoivent un soutien généreux du gouvernement qui dure vingt ans. Cette aide est déduite de la facture d’électricité – rappelez-vous la foutue « taxe Turtel ».

Couper

Depuis début 2022, Demir est prêt à proposer une réduction du soutien vert aux (grandes) entreprises. Mais elle n’a pas réussi à convaincre ses collègues de la coalition flamande de cette aventure juridiquement audacieuse. Les libéraux, en particulier, ne veulent rien savoir, malgré l’insistance répétée de Demir. Selon le ministre, plus de 1,2 milliard d’euros de coûts pourraient être économisés d’ici 2032.

En obligeant la VREG à publier chaque année une liste de toutes les personnes morales (entreprises et organisations à but non lucratif) qui reçoivent des certificats d’énergie verte, Demir semble désormais avoir remporté une modeste victoire. Elle peut espérer accroître encore la pression sur le dossier sensible en vue des élections de 2024.

« Grâce aux certificats, plus d’un milliard d’euros de soutien sont encore accordés chaque année aux énergies renouvelables et à certaines entreprises. La Flandre a déjà considérablement réduit ses mécanismes de soutien, mais ses citoyens ont le droit de savoir où va chaque euro. Également dans le secteur des énergies renouvelables », déclare Demir.

Un exemple récent de cette suppression progressive est la décision de mettre fin aux primes pour tous ceux qui installent des panneaux solaires début 2024. Les éoliennes terrestres ne reçoivent également qu’un soutien minimal de la Flandre.

Des milliards

Concrètement, le régulateur de l’énergie VREG sera bientôt obligé de publier annuellement le nombre de certificats d’énergie verte (et de certificats de cogénération) des dix dernières années, en indiquant l’entité juridique concernée, son adresse et les détails de l’installation.

Selon Demir, son initiative marquante s’inscrit dans un plan plus large du gouvernement flamand visant à gérer de manière plus transparente ses propres flux de subventions. Depuis 2022, la Flandre publie un tel registre des subventions (qui ne comprend pas pour l’instant les subventions aux énergies vertes). L’année dernière, le gouvernement flamand a accordé un total de 17,8 milliards d’euros de subventions à près de 30.000 bénéficiaires différents.

Demir : « Nous aurions pu empêcher une grande partie du soutien aux certificats en les réduisant, mais comme les hommes politiques n’ont pas encore trouvé le courage de le faire, la transparence est la moindre des choses que nous devons aux Flamands. » Elle souhaite qu’un décret juridiquement solide soit prêt d’ici le printemps 2024.



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