D’aujourd’hui au 30 novembre. Avec la voix de Jasmine Trinca


Nonnon seulement pour les experts et les passionnés, mais pour toute personne à la recherche de la vraie beauté, ses formes, sa représentation, c’est un must Botticelli et Florence. La naissance de la beautéfilm documentaire sur le grand artiste florentin, l’un des plus grands représentants de cette magnifique période qu’était la Renaissance Italien. A la vie de Botticellià sa capacité à homme de bonnes relationsà son œuvreset à ce musée à ciel ouvert qu’il est Florencece film incontournable est dédié à cinéma. Attention : disponible à partir d’aujourd’hui, le 28 novembre, il ne sera en salles que trois jours, jusqu’au 30 novembre. Accompagner le spectateur dans ce voyage vers la beauté intemporelle est Jasmin Trincaactrice qui a le rôle de voix narrative.

Botticelli, celui qui a « inventé » la beauté (toujours aussi pop)

La naissance de Vénus Et Le printemps sont peut-être les œuvres de Botticelli le plus connu au monde. Des chefs-d’œuvre immenses et éternels qui ont inspiré, par exemple, Andy Warholle photographe visionnaire David LaChapelle et même Lady Gaga. Des artistes qui, à leur tour, ont contribué à faire du peintre florentin un personnage popTout à fait contemporain.

Pourquoi absolument contemporain (malgré les plus de cinq siècles qui nous séparent de ses oeuvres) est l’idéal de beauté que Botticelli dépeint. Des femmes représentées de manière simple, sans fioritures, qui transmettent la pureté, la douceur, l’équilibre typique de la Renaissance. Sérénité et extase.

Mais aussi les merveilleux Madones de Botticelli ils véhiculent la même beauté. Et aussi les photos deL’enfer de Dante, la Compassionjusqu’à anciens dieux de la mythologie grecque et les superbes fresques du Chapelle Sixtine.

La Naissance de Vénus, Sandro Botticelli, 1485-1486. (Getty Images)

Dans le film documentaire Botticelli et Florence. La naissance de la beauté pour aider à comprendre les secrets et la genèse de ces œuvres, il y a les interventions de certains des plus grands experts du secteur. Alexandre Cecchidirecteur du musée Casa Buonarroti à Florence, un Ana Debenedetticonservateur de la section dessins et peintures du Victoria & Albert Museum de Londres, François Cardiniprofesseur d’histoire médiévale à l’Université de Florence ; Jonathan Nelsonprofesseur d’histoire de l’art à l’Université de Syracuse à Florence, Marco Ciattidirecteur de l’usine de pierres dures de Florence, Kate BryanHistorien d’art, Claire Cappellettoprofesseur associé d’esthétique au Département de Philosophie de l’Université de Milan, Edouard Buchanandirecteur créatif de Sansovino 6.

Le pouvoir donné (et reçu) par Laurent de Médicis

Impossible d’en parler Botticelli sans en parler Laurent de Médicis, banquier et homme de culture qui a compris le pouvoir de l’art et des artistes. Avec Laurent le magnifique effectivement le syndicat « art et pouvoir » explose au maximum. Elle se manifeste dans tous les domaines : économique, politique, social. Et cela prend la forme de peintures, de fresques, de palais, d’églises, de chapelles. Laurent de Médicis s’appuie surtout sur Botticelli qui, en représentant le pouvoir, acquiert à son tour de plus en plus de pouvoir.

Puis, cependant, avec la mort du « Magnifique » en 1492, l’âge d’or prit fin. Et les sermons apocalyptiques des Savonarole. Le film documentaire met en lumière la capacité de Botticellihomme éveillé, capable de tisser d’excellentes et solides relations, s’adapter aux nouvelles tendances, modelant son art aux nouvelles sensibilités plus sévères. Nous passons de la lumière aux ténèbres. Et l’artiste florentin non seulement réussit très bien à se maintenir à flot, mais forge d’autres chefs-d’œuvre comme le Lamentation sur le Christ mort.

Amoureux de sa muse Simonetta ?

Quelle est la femme qui vous inspire Botticelli dans ses chefs-d’oeuvre ? Ou plutôt : y a-t-il eu une vraie femme qui a inspiré l’artiste ? Experts et historiens se sont longtemps interrogés sur ce point et, en fouillant dans les documents et papiers, il semble que certains soient parvenus à retracer la fameuse et mystérieuse « muse » qui serait représentée, par exemple, dans La naissance de Vénus Et Le printemps.

Flore au printemps de Botticelli, 1477–1482. (Getty Images)

Il s’agirait de Simonetta Cattaneoune femme noble qu’il a épousée à 16 ans Marc Vespucciparent de Amerigo Vespucci, découvreur de l’Amérique. Femme d’une beauté perturbatrice, elle semble avoir pris au piège tout le monde à Florence à l’époque. Elle, charmante mais calme, semble n’avoir succombé qu’à la cour de Julien de Médicispetit frère de Laurent le Magnifique. Leur amour, et la vie des brillants Simonette elle ne dura pas longtemps : elle serait morte à seulement 23 ans de tuberculose ou de peste le 26 avril 1476 (deux ans après Julien est également mort à 25 ans, assassiné pendant la Complot des Pazzi à qui Botticelli dédié un tableau exposé à Bergamedans une salle de l’Académie de Carrare).

De nombreux artistes, peintres et poètes de l’époque ont tenté de décrire ou de représenter Simonette. Purée Botticelli il aurait été ravi par elle au point de la prendre pour « muse » dépeindre Vénus dans son célèbre La naissance de Vénus Et Flore dans Le printemps (les deux œuvres créées après la mort de la femme). Il semble que l’artiste florentin l’ait courtisée de toutes les manières sans jamais pouvoir être réciproque.

Tant et telle aurait été son implication pour cette femme, pour arriver à demander être enterré aux pieds de la femme. En effet, la tombe du peintre est située dans le Église d’Ognissanti à Florencedans la chapelle patronnée par la famille Vespucci où Simonetta est également enterrée.

Botticelli n’était qu’un surnom

L’artiste florentin s’appelait en fait Alessandro di Mariano de Vanni Filipepi. Botticelli, le nom sous lequel le monde le connaît, n’est qu’un surnom. Nous ne savons pas avec certitude comment cela s’est produit, mais la thèse la plus accréditée est qu’à l’époque ce n’était pas un si « joli » nom. En fait, il semble dériver du surnom donné à l’un de ses quatre frères, Antoinece qui vient d’être dit Botticelli pour son physique robuste et massif. Par réflexion lui aussi, un homme corpulent, disait-on Botticelli.

L’autre hypothèse, moins probable, est qu’elle dérive d’une altération du nom de la profession d’un autre frère, John, qui était orfèvre. Et à Florence, à l’époque, l’orfèvre s’appelait « Battiloro » ou « Battigello ».

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