POURLève ta main qui n’a jamais fait d’erreur en amour. Pour apaiser nos sentiments de culpabilité il y a toujours le dicton « A la guerre comme en amour tout est permis » qui nous absout des bêtises commises sous l’emprise des sentiments.
Et puis il y a le temps, qui brouille les souvenirs et rend la comparaison avec ce qu’on était moins gênante. C’est comme ça que ça devrait se passer. Oublier, ou se souvenir juste un peu, juste ce qu’il faut pour ne pas répéter les erreurs et retrouver l’estime de soi.
Mais ensuite il y a les autobiographies, qui obligent à se souvenirde rembobiner le fil, de le faire avec la plus grande précision, en allant dans le détail.
Ce doit être la raison pour laquelle même un champion, comme Federico Pellegrinidans sa récente autobiographie Or (Le navire de Thésée), voyageant dans le passé, a relâché les freins et pris de la vitesse.
Alors on sait tout (ou du moins tout ce dont elle a choisi de se souvenir) De alors qu’il quittait son compagnon de char, Luca Marin, pour l’autre collègue : Filippo Magnini. Un triangle qui n’avait pas échappé aux chroniques cancanes de l’époque et qui prend désormais les contours d’une histoire qui s’est mal terminée et d’une autre née pire.
Il y a celle qui quitte Luca, après une période déjà complexe au cours de laquelle il avait commencé à se sentir mal et à perdre du poids, tourmenté par des soupçons de trahison de Federica. Il y a toujours celle qui, deux jours seulement après la fin de l’histoire, en retraite d’équipe à l’hôtel, elle est attrapée par l’ex alors qu’elle entre dans la chambre de Magnini.
La scène de Luca, les grands mots de menace, elle revendiquant la liberté de coucher avec qui elle veut. L’histoire est lue, rien à dire. Et encore, attirez l’attention, plus loin, la scène de Magnini, largué par Federica qui a découvert la trahisonet qui se précipite dans sa maison en lui montrant le bras sur lequel il a gravé, en le dépouillant, la date du jour où il l’a quitté.
Des choses que même pas Shakespeare. Des choses qui devraient être placées dans cette boîte de souvenirs à cacher idéalement sous le lit. Des choses que, même si vous vous sentez un peu WonderWoman, vous pourriez sereinement taire, sachant qu’elles n’ajoutent rien à votre indiscutable WonderWomanity mondiale.
Vous souhaitez partager avec nous des émotions, des souvenirs, des réflexions ? Écrivez-nous à [email protected]
Tous les articles d’Antonella Baccaro
iO Femme © REPRODUCTION RÉSERVÉE