Dans les années 1920, la nation Osage, habitée par des Amérindiens, fut envahie par des Blancs impitoyables attirés par le pétrole. Le film est une descente aux enfers de l’immoralité, dans un Occident sans règles où les sentiments sont piétinés par l’avidité.


KILLERS DE LA LUNE DES FLEURS
Taper: fresque épique
Direction: Martin Scorsese. Avec Leonardo DiCaprio, Robert De Niro, Lily Gladstone, Jesse Plemons, John Lithgw, Tantoo Cardinal, Brendan Fraser

Killers of the Flower Moon, la bande-annonce italienne

Privé et enfermé dans une réserve au milieu du XIXe siècle, la nation Osage est soudainement devenue riche dans les années 1920 après la découverte du pétrole sur leurs territoires, déclenchant ainsi l’avidité de la communauté blanche d’Oklahoma, prête à tout pour prendre possession de ces richesses inattendues.

Et Scorsese, à partir du livre d’investigation de David Grann, reconstitue ces faits récit d’un pays qui ne pensait qu’à s’enrichir et méprisait ceux qu’il considérait comme inférieurs, comme les indigènes : un film qui est un voyage à travers les multiples visages du mal, naïf et malléable celui du neveu revenu sans art et sans séparation du Première Guerre mondiale, luciférienne et insinuant celle de l’oncle prêt à se transformer en un authentique marionnettiste de la mort.

Le film devient ainsi une descente aux enfers de l’immoralitédans un monde où tout semble permis et où les sentiments sont piétinés par l’avidité : l’autre côté d’un Occident sans règles et sans mythesoù même ce peu de charme que les « mauvais garçons » avaient pu exercer dans le passé a disparu.

Lily Gladstone, Robert De Niro et Leonardo DiCaprio dans une scène du film de Scorsese « Killers of Flower Moon » (photo de Melinda Sue Gordon).

Et dans le regard ahuri de DiCaprio, contraint finalement d’assumer la responsabilité de ses propres actes, il y a tout le sens d’un film qui ne sera jamais oublié.
Pour ceux qui aiment les grandes fresques historiques.

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