Dans le film "A partir de demain je me lève tard"d’après le roman d’Anna Pavignano, Stefano Veneruso imagine une fin différente à la vie de l’acteur décédé


Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

dew le grand Paolo Villaggio qu’un comédien ne peut pas être « putain ». Traduit de son langage imaginatif, cela signifie que lorsqu’un homme a l’impression que les femmes aiment beaucoup l’humoriste, il rit moins volontiers de lui ou avec lui.

Un comédien doit être un peu perdant, ou du moins en avoir l’air. je ne sais pas si c’est vraiment le cas; mais, par exemple, je n’ai jamais trouvé le dégingandé Walter Chiari, le grand play-boy, si amusant ; tandis que je trouvais amusant le corpulent Gino Bramieri, avec ce gros visage qui devenait tout sourire.

En appliquant la règle de Villaggio à Massimo Troisi, que les femmes aimaient beaucoup, personne ne devrait le trouver drôle. Au lieu de cela, il est encore aujourd’hui l’un des acteurs comiques les plus aimés (mais le terme est réducteur).

Évidemment, son mystère doit être exploré. Il l’a fait, soixante-dix ans après sa naissance, petit fils Étienne Vénususavec un film – A partir de demain je me lève tard – d’après le roman de Anna Pavignanocompagnon historique de vie et de travail de Troisi.

L’œuvre imagine une fin différente à la vie de l’amour décédé, une seconde chance, un moyen d’allumer et d’éteindre l’interrupteur à volonté. Le réalisateur a réussi à interpréter les notes féminines du conte, qui fait ressortir un protagoniste masculin plein de nuances enfantinesd’une fragilité délicate et d’un égoïsme auquel se réfère souvent un cœur rejeté, comme celui du protagoniste.

Le livre « A partir de demain je me lève tard » d’Anna Pavignano (éditions et/ou).

Une histoire qui à travers les nombreux détails et les pièces infinies récupère un puzzle global offrant la fin que chaque femme aimerait voir ou du moins s’attendrait. La conclusion est un morceau de style napolitain completdans lequel les chiffres sont un élément important (surtout le 3), avec les bruits, les couleurs et le merveilleux chaos de Naples, un spectacle dans toute sa poésie et sa musicalité.

Un câlin idéal, celui entre Pino et Massimo. Un rêve, celui d’un nouveau départ, du retour, de la volonté d’avoir encore une chance de réessayer, de pouvoir donner un dernier baiser à ce cœur qui bat encore.

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