« D’abord, la tâche des parents » : la majorité flamande reste divisée sur l’approche des boîtes à lunch vides


Les partis majoritaires flamands N-VA, Open Vld et CD&V restent divisés sur le problème des boîtes à lunch vides à l’école. Les libéraux estiment que le gouvernement devrait garantir des repas scolaires sains, la N-VA pointe en premier lieu la « responsabilité des parents ». Le CD&V veut attendre les résultats d’une audition, mais selon le ministre de la Lutte contre la pauvreté Benjamin Dalle (CD&V) il n’y a « pas de tabous » pour lui.

Le Parlement flamand a organisé un débat d’actualité sur la lutte contre la pauvreté des enfants en Flandre. Ce débat s’est rapidement transformé en un débat sur le problème des boîtes à lunch vides et sur l’importance de repas scolaires sains.

Les partis d’opposition Vooruit, Groen et PVDA sont d’avis depuis un certain temps que le gouvernement flamand devrait travailler sur des repas scolaires sains. Mais le parti majoritaire Open Vld y est également favorable. Le député Jean-Jacques De Gucht enfonce ce clou depuis bien plus longtemps.

Jean-Jacques De Gucht. © BELGA

« Le débat est resserré »

Mais le partenaire de coalition N-VA est clairement sur une ligne différente. Le ministre de l’Éducation Ben Weyts (N-VA) l’a précédemment qualifiée de « pas une tâche essentielle » pour l’éducation. Selon la députée N-VA Annabel Tavernier, remplir les estomacs vides à l’école est « d’abord la tâche des parents ». Elle regrette que le débat sur la pauvreté des enfants se soit réduit à une discussion sur les boîtes à lunch vides. Le député du CD&V, Loes Vandromme, fait référence à une audition prévue sur la question au sein de la commission de l’éducation.

Benjamin Dallé.

Benjamin Dallé. © BELGA

Dalle défie le barrage

Dalle n’a eu qu’à braver le déluge de questions parlementaires aujourd’hui. Selon lui, la question des boîtes à lunch vides s’inscrit dans une approche structurelle de la pauvreté des enfants. « Il se passe déjà beaucoup de choses sur le terrain en collaboration avec la société civile et les autorités locales », semble-t-il.

Selon le ministre du CD&V, fournir des repas sains dans toutes les écoles de Flandre « coûterait énormément de ressources ». « Pour moi, il n’y a pas de tabous, mais c’est une compétence du ministère de l’Éducation. Il me semble logique que nous regardions les conclusions de l’audience », a déclaré Dalle.



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