« L’évolution du PIB italien au deuxième trimestre 2022 est très incertaine, synthèse de dynamiques contrastées : globalement, elle apparaît très faible. En fait, la guerre en Ukraine continue et avec elle l’augmentation des prix des matières premières et la raréfaction des matériaux, auxquelles les entreprises doivent faire face ». C’est ce qui ressort de l’enquête éclair du Centre d’études Confindustria qui souligne comment la baisse des infections pourrait soutenir le tourisme et les services, mais l’inflation freine la consommation des ménages.

Compte tenu de l’encours de la dette bancaire des ménages et des entreprises, une hausse des taux par la BCE se traduirait par une forte augmentation des coûts d’emprunt, écrit le Centre d’étude Confindustria dans le flash économie de juin. Dans un premier temps, explique l’association des industriels, cette hausse ne concernerait que les nouvelles opérations de crédit et celles existantes à taux variable (comme les crédits immobiliers). Lorsqu’il sera pleinement opérationnel, c’est-à-dire d’ici quelques années, il couvrira l’intégralité du stock : +1,5 milliard d’intérêts la première année pour les entreprises pour chaque point de hausse de taux.

Cela aurait également un impact direct sur le PIB actuel si les coûts plus élevés attendus poussaient les ménages/entreprises à reporter ou à réduire la consommation/les investissements (dette) prévus. De plus, avec une hausse des taux, il y aurait moins de ressources politiques. La hausse des taux du BTP, explique la CSC dans son analyse, accroît également les dépenses d’intérêt public, bien que progressivement, le stock de titres publics se renouvelant à des taux plus élevés (7,1 ans de durée moyenne de la dette). En 2022, la hausse concerne plus de 300 milliards d’euros de titres arrivant à échéance. En outre, afin d’éviter d’accroître davantage l’écart, une politique budgétaire prudente sera nécessaire, juste au moment où davantage d’interventions sont nécessaires pour faire face au coût de l’énergie.



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