Croix-Rouge: un refuge d’urgence de crise écœurant pour les demandeurs d’asile

La prise en charge des demandeurs d’asile est insuffisante dans la plupart des lieux d’accueil d’urgence, concluent des chercheurs de la Croix-Rouge néerlandaise, Dokters van de Wereld et du centre d’expertise Pharos. Par exemple, il y aurait un mauvais logement, un manque d’intimité, des toilettes et des douches insuffisantes et de longs temps d’attente sans avoir rien à faire. « Le refuge d’urgence sous sa forme actuelle est écœurant pour les résidents. »

En mai, environ sept mille demandeurs d’asile vivaient dans le soi-disant refuge d’urgence. Les chercheurs ont visité des emplacements composés de tentes, d’immeubles de bureaux vides, de terrains de sport et d’entrepôts. Les emplacements sont organisés par les municipalités et les régions de sécurité et sont en fait destinés à l’hébergement de courte durée. « En pratique, il s’avère que les gens restent souvent à un endroit pendant des mois sans voir un autre lieu de séjour. »

La recherche, qui sera présentée aux membres de la Chambre des représentants mardi après-midi, indique, entre autres, que les maladies infectieuses telles que la gale, la diarrhée et les infections respiratoires sont courantes dans les endroits où les résidents doivent vivre à proximité les uns des autres. . «Vous avez de grands groupes de personnes d’horizons différents, de petites maisons. Et puis la gale s’installe, mais ça arrive aussi chez les étudiants », c’est ce qui ressort des conversations avec les régisseurs et les travailleurs sociaux. Le traitement est rendu plus difficile par la disposition des emplacements. Parfois, les « chambres » ne sont séparées que par des rideaux, ce qui pose également un problème d’intimité.

Exigences minimales

Les résidents souffrent également de troubles psychologiques, par exemple parce qu’ils ont vécu la guerre dans leur pays d’origine. « Il n’y a pas grand-chose à faire dans la journée. Les gens ne sont pas autorisés à travailler ou même à faire du bénévolat, de nombreux enfants ne vont pas à l’école. A cela s’ajoute l’incertitude sur la procédure d’asile », résument les chercheurs. « De plus, cela entraîne de graves risques pour la santé des résidents des abris d’urgence. »

Non seulement est-il conclu que le mode actuel de soins d’urgence en cas de crise rend les résidents malades, mais il est également « lourd pour les professionnels, qui se sentent obligés de travailler contre les rochers ».

Les chercheurs se sont entretenus avec plus de 130 résidents de 9 centres d’accueil d’urgence, des dizaines de prestataires de soins de santé, 13 gestionnaires de sites et 11 décideurs. Dans le rapport, ils plaident pour l’amélioration et la création de clarté sur les exigences minimales que le refuge doit respecter. Ce n’est pas la première fois que l’alarme est tirée : le Conseil pour les réfugiés, entre autres, l’a déjà fait.



ttn-fr-45