Critique : Will Butler + Sister Squares :: « Will Butler + Sister Squares »


Il y a un rythme irrégulier dans les nouvelles chansons de Will Butler. Peut-être pensiez-vous qu’après avoir quitté Arcade Fire, le petit frère de Win ferait un album détendu, enfin à la maison. Mais il a envie de danser et se lance en plein air avec ses chansons. Le son rappelle davantage « Generations » (2020) que les débuts solo de Butler de 2015. Sur « Policy », il jouait de l’art-punk’n’roll comme les Modern Lovers. Electro-pop des années 80, boîtes à rythmes noires et blanches, basses et chaleureuses, claviers staccato, batterie live torréfiée : c’est un peu le son d’Arcade Fire, mais Butler limite ses ressources afin de donner à ses nouveaux morceaux une silhouette claire, agréable à entendre dans la vague-pop classique de « Stop Talking ».

Le désir du subconscient est partout

Butler chante avec un son bohème, un peu à la manière de Bowie, Byrne et Morrissey. Mais il y a aussi un peu de rock’n’roll, par exemple dans le génial « Willows », dans lequel une guitare acoustique sombre fait le médiateur entre le rythme et le synthé. Le refrain s’ouvre sur de grands chœurs chantés par Sister Squares – le groupe d’accompagnement de Butler comprend sa femme Jenny Shore, sa sœur Julie Shore, la chanteuse Sara Dobbs et le batteur Miles Francis. On peut entendre dans certaines intros que les trois femmes en particulier peuvent se rendre dans des endroits musicalement éloignés. On mène au sensuel « Me & My Friends », dont le sentiment fantomatique s’apparente à celui de Billie Eilish.

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Les chanteurs ont encore plus d’espace dans « Vendredi Saint 1613 », construit à partir de tons descendants et ascendants. Plus l’album avance, plus Butler ose expérimenter, par exemple dans « Car Crash », qu’il chantonne et étend. Le désir du subconscient est partout – et l’influence de l’art pop, qu’il fait bon entendre sur « Arrow Of Time », qui n’est pas sans rappeler Robert Palmer. À la fin, ça se passe vraiment en extérieur : dans les rave disco fantômes « Hee Loop » et « The Window », qui sont librement associées au piano bourdonnant.

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