Critique : Torres :: QUELLE CHAMBRE ÉNORME


Un rock électro monolithique et chatoyant qui exige ce qu’il mérite.

On se demande pourquoi Mackenzie Scott alias TORRES n’est pas « plus grand ». Bien sûr, elle ne joue pas de pop. Mais l’hédoniste THIRSTIER (2021) en particulier avait ce qu’il fallait pour devenir un monstre à succès alternatif. Gâteau pour chiot. L’euphorie du précédent album résonne encore sur WHAT AN ENORMOUS ROOM, par exemple quand pour Scott la perspective de solitude et la mort inéluctable de ses parents pâlit à côté de l’amour pour sa partenaire (« Wake To Flowers »). Ou quand elle utilise la « salle énorme » titulaire dans le surnaturel « Jerk Into Joy » pour danser. Parce que l’exercice est bon pour l’humeur.

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De manière générale, le sixième album de TORRES rétrograde à nouveau et semble plus maussade. C’est peut-être là le nœud du problème : Scott a une voix monolithique, écrit des refrains puissants et crée des arrangements puissants et atmosphériques entre électro-pop et grunge. Mais ce n’est pas assez dansant pour le club et trop froid pour l’ambiance rock moite et sale.

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Sur WHAT AN ENORMOUS ROOM elle reste parfois bloquée dans la répétition. Des pièces stoïquement piétinantes, atmosphériques chatoyantes et impitoyablement accrocheuses à la « Happy Man’s Shoes », « Ugly Mystery » ou « Collect » nous font néanmoins nous demander à nouveau : pourquoi TORRES n’est-il pas « plus grand » ? D’ailleurs, Scott veut le savoir lui-même et annonce : « Je suis là pour collectionner. » Oui, s’il vous plaît !

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