Un rock indie charmant, avec des mélodies accrocheuses et des références littéraires.
Dans la chanson « Favourite Songs », Paul Smith tombe à plat ventre : « Mes meilleures années sont derrière moi, mais je serai damné si j’abandonne », chante-t-il ici. C’est vrai : le battage médiatique créé il y a vingt ans par Maxïmo Park avec son rock indie au charme nerveux ne pouvait pas durer. Mais c’est une chance que le groupe de Newcastle existe toujours. Smith sautera à nouveau dans les airs sur des morceaux comme « I Knew That You’d Say That » et sur son huitième album, le groupe parvient à équilibrer l’indie pop, le post-punk convivial et maintenant aussi l’acoustique calme (« Armchair View »). Smith n’a pas perdu son sens des mélodies entraînantes et des références littéraires : pour STREAM OF LIFE, il s’est inspiré de l’écrivain Clarice Lispector. Il s’agit du fait que les décisions de certaines personnes semblent contradictoires, mais suivent une logique interne.
Les chansons parlent de questions privées, parfois aussi de politique : le moi lyrique réfléchit avec humour aux raisons du mariage, mais tient également compte de l’air du temps néolibéral. La finale, « No Such Thing As A Society », cite Margaret Thatcher. Smith s’oppose aux idées d’une société atomisée : l’identité ne peut être comprise sans les relations interpersonnelles.
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