Critique : Kadhafi Gals :: Roméo doit mourir


Ce n’est pas tous les jours qu’un groupe allemand, et quasi inconnu de surcroît, qui vient de sortir son premier single, se retrouve sur le radar du New York Times. Mais le premier single des trois musiciens de Munich, Leipzig et Berlin (mais principalement d’Internet) a séduit les critiques des deux côtés avec sa production incroyablement facile à vivre de Walter P99 Arkestra et l’interaction du chanteur Nalan et du rap d’Ebow of l’Atlantique.

L’album commun TEMPLE, sorti en 2019, a approfondi encore plus le son sirupeux du Dirty South. Ces influences se retrouvent également sur ROMEO MUST DIE, mais complétées par des influences pop des années 2000 (vous vous souvenez de Timbaland ?) et des éléments contemporains comme les drillbeats britanniques.

Ce n’est probablement pas un hasard si le titre de l’album fait référence au film du même nom mettant en vedette Jet Li et Aaliyah, dont le R’n’B émotionnel pas seulement le chanteur Nalan a probablement entendu plus souvent. Dans son intégralité, cependant, le trio crée un travail beaucoup plus cohérent avec leur album que le modèle de film B n’est capable de le faire. C’est particulièrement impressionnant étant donné que tous les trois sont par ailleurs occupés par leurs propres projets très différents. Mais Kadhafi Gals est plus que la somme de ses parties individuelles.

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