Critique : Jamie xx :: DANS LES VAGUES


Le Wonder Raver construit une mélancolie rave magique à partir des éléments constitutifs de 2015.

En 2015, le monde était différent : Merkel à la Chancellerie, le trumpisme était un mot étranger et la musique de club reposait sur les éléments constitutifs de l’ère post-dubstep. Jamie xx alias Jamie Smith, cerveau de Trinity The xx, a sorti cette année son premier album solo IN COLOR, qui combinait la musique de club de l’époque avec la rave nostalgique et la soul nordique. Aujourd’hui, le monde est différent et aucune nouvelle musique de club n’a été inventée depuis.

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Pour son deuxième album tant attendu IN WAVES, Smith s’appuie sur sa construction éprouvée qui capture l’esprit de la culture rave, car les impulsions actuelles de la piste de danse manquent. Ce qui n’enlève rien à cet excellent bilan, mais permet plutôt à Smith de décortiquer une nouvelle fois l’histoire de la culture club. L’ouverture « Wanna » se dirige vers le drop cathartique avec une fanfare rave, des échantillons vocaux euphoriques et un piano assourdi. Mais avant de décoller, nous atterrissons en douceur dans le claquement nerveux de la rave bass music « Treat Each Other Right » avec des voix pitchées provenant d’anciennes archives soul.

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Pour « Life », chanté par Robyn, Smith fait passer des cornes funk de marché aux puces à travers la machine à effets et crée un morceau de nu disco en sueur qui a plus de vie que toute l’œuvre de Dua Lipa. IN WAVES est à la fois intime et euphorique, vous obligeant à lever les mains en l’air en signe de jubilation et à sombrer dans une merveilleuse mélancolie.

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