La Californie à Berlin : Ilgen-Nur sauve à nouveau le rock indépendant allemand.

À quoi cela ressemblerait-il si Berlin était en Californie ? Eh bien, comme avec Ilgen-Nur. Ou mieux encore : à Ilgen-Nur 2.0. Mais tout d’abord : quelle joie ce fut lorsqu’Ilgen-Nur prouva avec son POWER NAP 2019 merveilleusement léthargique et laconique que la musique de guitare avait toujours sa place. Mais au lieu de garçons en sueur qui chantaient sur les relations toxiques, İlgen Nur Boralı parlait de tout et de rien, de cet état de vide entre 20 et 30 ans, de la colère, de l’apathie, du désir et de l’ennui.

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Et tout cela avec une attitude qui croisait la douceur des chansons avec un cœur punk. Il aurait été facile de continuer là. Mais pourquoi faire simple quand cela peut être passionnant ? Elle est tombée amoureuse de Los Angeles, où elle s’est retrouvée bloquée sur le chemin du SXSW en raison du confinement mondial, est revenue en ville pour une résidence d’artiste et a laissé le soleil californien briller à travers ses chansons ainsi que l’obscurité inhérente au mastodonte.

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Cela est particulièrement évident sur « Dream Of Hell », qui non seulement capte la tension entre les deux pôles, entre la laideur et la beauté, mais sait aussi la supporter. Ou encore le carrément théâtral « Lookout Mountain », une ode à la Cité des Anges. « Momentary Bliss » parle clairement de Berlin, un examen des mensonges de la vie nocturne qui sonne comme une berceuse décalée qui aurait pris la mauvaise sortie vers le monde miroir. TOUT SE PASSE : Ilgen Nur capture les exigences écrasantes du présent dans un son sûr de lui. Et on n’est que trop heureux de se perdre dans leurs chansons entre rêves et cauchemars.

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