Critique : Frank Carter & The Rattlesnakes :: « Dark Rainbow »


Qui peut reprocher à Frank Carter de s’être récemment interrogé sur « quelle est la version authentique de moi » ? Mais un punk socialisé comme lui ne peut pas oser jeter le concept par-dessus bord et simplement jouer avec différentes versions de lui-même. Au contraire : « Dark Rainbow » est présenté comme « l’album le plus authentique » d’un groupe qui s’est récemment perdu dans la volonté de donner aux gens ce qu’ils veulent, mais qui veut toujours être à l’abri du succès.

« Dark Rainbow » est présenté comme « l’album le plus authentique » par un groupe

Décomposés en musique, on obtient onze morceaux qui ne veulent pas manquer d’une part de chaleur mosh pit, mais laissent également place à l’introspection d’un « Sun Bright Golden Happening », violons et synthés. « Si jamais je retombe amoureux, laisse-moi m’aimer », prêche Carter en latin thérapeutique, dans l’hymne « Man Of The Hour », il remet en question l’idée de la (rock) star, et il laisse aussi planer des doutes sur la « superstar » : « Embrasse-moi comme tu le penses. » Car aussi « authentique » soit-il : « Puis-je te ramener à la maison ? » reste ici la question de toutes les questions.

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