LA SUBSTANCE
(18) 140 minutes
Pour beaucoup, Demi Moore sera toujours associée à cette tendre scène de fabrication de poterie dans Ghost.
Mais si vous choisissez de regarder The Substance, cette image sera brisée et pulvérisée dans l’oubli éternel.
C’est le film le moins doux que vous verrez cette année, ou peut-être même cette décennie.
The Substance vous saisit à la gorge et ne vous lâche plus pendant plus de deux heures de folie percutante, criarde, sanglante et qui vous fait perdre la tête.
J’ai passé une grande partie du temps à grimacer, à frissonner et à faire de mon mieux pour garder les yeux ouverts tandis que les aiguilles perçaient à plusieurs reprises la peau, tandis que des parties du corps se retrouvaient à des endroits où elles n’auraient jamais dû être.
La folie commence lorsque le personnage de Demi, Elizabeth Sparkle, se voit offrir une drogue secrète appelée The Substance qui promet une nouvelle version améliorée d’elle-même.
La star de la télévision Sparkle, âgée de 50 ans, qui a été cruellement renvoyée de son émission d’entraînement, saute le pas.
Sue, interprétée par Margaret Qualley, qui a la moitié de l’âge de Demi, apparaît pour admirer son corps nu et nubile.
Elizabeth se repose pendant que Sue sort dans le monde.
La seule règle que le couple doit observer « sans exception » est qu’ils doivent échanger les rôles tous les sept jours.
Comme vous pouvez l’imaginer, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu.
La réalisatrice française Coralie Fargeat livre avec beaucoup d’esprit cette satire de notre obsession pour la beauté.
Les scènes d’ouverture et de fin sont une délicieuse démonstration de la célébrité.
Mais la substance est aussi subtile qu’une aiguille enfoncée dans votre derrière.
Tous les hommes sont des spécimens d’une vilenie caricaturale.
Ce n’est pas un problème lorsque Dennis Quaid ne se contente pas de mâcher le décor mais le recrache dans la performance la plus OTT de sa carrière.
Et ce n’est pas comme si les femmes étaient particulièrement saintes.
Ni Sue ni Elizabeth ne se soucient de personne, pas même d’elles-mêmes.
Un grand crédit doit être accordé à Demi pour sa performance à la Edvard Munch dans Scream, une performance que vous ne pourrez pas oublier car elle vous donnera des cauchemars.
On pourrait dire que ce mélange de Cendrillon, de La Belle et la Bête et de La Mouche ne dit rien de particulièrement nouveau.
Mais c’est justement de l’injection d’énergie dont le cinéma a besoin en ce moment.
Actualités du cinéma
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200% LOUP
(U) 96 minutes
★★☆☆☆
L’avantage des petits, c’est qu’ils sont facilement satisfaits : donnez-leur une boîte en carton pour jouer et ils seront heureux.
Le problème, c’est que les réalisateurs de films pour enfants le savent.
Voilà comment on se retrouve avec 200% Loup, une suite animée de 100% Loup que les jeunes enfants vont adorer, mais qui fera hurler leurs parents à la lune.
Quelqu’un a ajouté tout un tas d’éléments qui divertissent les bébés – des chiens, des loups, des couleurs arc-en-ciel, de la magie et une créature mignonne venue de l’espace – dans une intrigue très reconnaissable.
Notre personnage principal, Freddy Lupin (Ilai Swindells), est un étranger typique, un loup-garou qui n’est pas accepté par la meute parce qu’il est un caniche.
C’est une idée amusante, mais elle est contrariée par des répliques répétées impliquant des « inadaptés » et des dialogues éculés sur le fait que « l’équilibre » est menacé.
Sa quête pour aider un adorable extraterrestre à rentrer chez lui est également familière.
Pour être juste, l’animation réalisée en Australie est de bonne qualité et il y a quelques gags burlesques amusants.
Jennifer Saunders anime également les débats en prêtant sa voix à Max, un loup-garou chassé pour avoir pratiqué une magie dangereuse.
Mais il est difficile de ne pas conclure que ce script a nécessité 0,200 pour cent d’effort.
GR
L’AFFAIRE GOLDMAN
(12A)116 minutes
★★★☆☆
Peu importe 12 hommes en colère, ce drame judiciaire français se concentre sur un homme très en colère – Pierre Goldman.
Emprisonné pour le meurtre de deux pharmaciens lors d’un vol raté en 1969, Goldman passe la majeure partie de son appel contre sa condamnation à s’en prendre à quiconque se trouve à portée de crachat.
La police « raciste », la justice « fasciste » et même ses propres avocats en ont plein les oreilles.
Arieh Worthalter livre une performance pugnace dans le rôle du radical d’extrême gauche Pierre, son mépris couvant sous la surface chaque fois qu’il n’explose pas.
Bénéficiant du soutien d’un excellent casting, c’est le jeu d’acteur exceptionnel qui maintient l’affaire Goldman en vie.
Mais étant donné que la vraie vie de Goldman avait une histoire pleine d’action, de guérilla, d’alcool et de beuveries à raconter, c’est dommage que ce drame ne sorte jamais du box des accusés.
Le réalisateur Cédric Kahn cherche quelque chose de beaucoup plus intellectuel, méditant sur la justice et les préjugés.
Est-ce que tout le monde veut s’en prendre à Goldman parce qu’il est juif ? Ou bien y a-t-il autre chose derrière toute cette colère ?
Bien que présentant cela comme une étude détachée d’événements historiques, il est clair que Kahn souhaite orienter le public dans une direction particulière.
Pendant ce temps, trop de cris conspirent pour vous épuiser.
Par Grant Rollings