Critique de Maxine : troisième volet d’une mini franchise d’horreur comique et sombre avec Mia Goth et Kevin Bacon


MAXXXINE

(18) 104 minutes

★★★★☆

Nous sommes dans les années 1980 à Hollywood et Maxine Minx, une star de cinéma pour adultes, parvient à décrocher un rôle dans un film d’horreur grand public.

Mais ses rêves de réussite risquent d’être contrariés lorsqu’elle est traquée par un tueur en série.

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Les rêves de Maxine Minx, star de cinéma pour adultes, risquent d’être contrariés lorsqu’elle est traquée par un tueur en sérieCrédits : AP

Le scénariste-réalisateur Ti West revient avec un troisième volet époustouflant de sa série mini Franchise d’horreur. MaXXXine est une suite directe de X, un film d’horreur de 2022 se déroulant en 1979 dans lequel Mia Goth incarnait une star du porno en herbe traquée par la vieille tueuse en série Pearl lors d’un tournage dans une ferme texane.

Un humour noir

Plus tard cette année-là, West a sorti Pearl, une préquelle se déroulant en 1919 qui explore les origines de la meurtrière Pearl, une fois de plus jouée par Goth.

Cette fois, nous voyons Maxine de Goth embauchée par la réalisatrice casse-couilles Elizabeth Bender (Elizabeth Debicki de The Crown avec des épaulettes des années 80) pour jouer dans son film d’horreur, l’actrice croyant que son heure de gloire à Hollywood est enfin arrivée.

Alors que plusieurs personnes qu’elle connaît sont retrouvées mortes, Maxine est menacée par John Labat (Kevin Bacon), un détective privé malhonnête engagé par quelqu’un de son passé pour la ramener dans le droit chemin. Avec le soutien de son agent et avocat Teddy (Giancarlo Esposito), Maxine prend les choses en main malgré l’aide que lui proposent un duo de policiers querelleurs du LAPD (Bobby Cannavale et Michelle Monaghan).

Après avoir rendu hommage à Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper dans X et au Magicien d’Oz dans Pearl, West s’essaie aux films d’horreur des années 80 (le nom donné aux slashers VHS de l’époque) avec une facilité impressionnante dans ce nouveau film.

Dans le film — qui aussi caractéristiques La chanteuse Halsey dans le rôle de Tabby, l’amie de Maxine, le réalisateur s’intéresse à la nature corruptrice de la célébrité. En soulignant les nombreuses paniques morales des années 80 qui présentaient la musique rock et le genre de l’horreur comme sataniques, West présente les moralistes et les censeurs comme les véritables méchants de ce film.

Avec son look rétro séduisant et les performances brillantes de Goth, Bacon et Debicki, MaXXXine est peut-être le film le plus audacieux de la série.

Bien qu’il y ait quelques scènes de violence qui font grimacer, le film conserve un clin d’œil ludique tout au long du film, suggérant que la violence est destinée à être sombrement comique.

Voilà comment rendre hommage à Hollywood de manière amusante et sans sentimentalisme.

ORLANDO : MA BIOGRAPHIE POLITIQUE

(12A) 99 minutes

★★★★☆

Certaines scènes virent à la prétention, mais pour l’essentiel, il s’agit d’une exploration soignée et fascinante de ce que signifie être une personne trans ou en transition.

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Certaines scènes virent à la prétention, mais pour l’essentiel, il s’agit d’une exploration soignée et fascinante de ce que signifie être une personne trans ou en transition.

Publié pour la première fois en 1928, Orlando : A Biography de Virginia Woolf raconte l’histoire d’un noble anglais qui est né homme mais qui subit un changement de sexe pour devenir femme.

L’interprétation de style documentaire du cinéaste Paul B Preciado prend une gamme de voix trans et non binaires contemporaines françaises réelles qui s’identifient toutes comme des « Orlandos » et nous expliquent pourquoi le roman dit toujours leur vérité.

Certaines scènes virent à la prétention, mais il s’agit pour l’essentiel d’une exploration soignée et fascinante de ce que signifie être une personne trans ou en transition.

Des mises en scène, des plaisanteries bienvenues et des monologues de personnages fascinants tels que la séduisante Jenny Bel Air vous feront réfléchir aux raisons pour lesquelles « le monde contemporain est plein d’Orlando ».

TUER

(18) 105 minutes

★★★☆☆

Dans l'ensemble, ce film n'est qu'une chasse et une mise à mort gratuites. Pas pour les âmes sensibles

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Dans l’ensemble, ce film n’est qu’une chasse et une mise à mort gratuites. Pas pour les âmes sensiblesCrédit : PA

SI la violence et les chorégraphies de combat épiques sont votre truc, alors il n’y a pas grand-chose à redire sur ce festival de bagarres en langue hindoue du réalisateur Nikhil Nagesh Bhat.

Le commando de l’armée Amrit (le nouveau venu Lakshya) est amoureux de Tulika (Tanya Maniktala), la fille d’un milliardaire, mais sa famille a arrangé son mariage avec quelqu’un d’autre. Il monte donc dans un train pour New Delhi pour lui promettre son amour et tenter de faire dérailler les noces.

Mais lorsqu’un groupe de bandits armés dirigé par le sanguinaire Fani (la star de Bollywood Raghav Juyal) envahit et prend le contrôle de la locomotive, une tuerie s’ensuit.

Il y a un peu d’humour, en particulier lorsque l’apparence outrageusement belle d’Amrit est légèrement moquée, mais la plupart du temps, il s’agit uniquement de traque et de mise à mort gratuites. Pas pour les âmes sensibles.

ACTUALITÉS CINÉMATOGRAPHIQUES

  • Le nouveau film de guerre de Steve McQueen, Blitz, avec Saoirse Ronan, sera présenté en avant-première au Festival du film de Londres en octobre.
  • Josh Hartnett joue dans le thriller sur un tueur en série de M. Night Shyamalan, Trap.
  • Henry Cavill sera dans le reboot de Highlander l’année prochaine.



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