Critique : Critique : Bret Easton Ellis : “The Shards” – Vienne ne veut rien dire


Ellis varie toujours la même histoire, mais il les écrit bien à chaque fois. C’est un narrateur de “mémoires factices” qui revisite d’anciens motifs dans son premier roman en douze ans. Ellis, comme dans Lunar Park, est accro aux sédatifs et, à 58 ans, entretient une vision encore plus lascive des adolescents que dans Imperial Bedrooms. Dans son livre de non-fiction “Weiss”, il a récemment décrit le déclin culturel des États-Unis, qu’il n’a qualifié que d'”Empire”.

Dans “The Shards”, il se place maintenant dans l’année 1981, une année très importante pour l’Empire dans la musique et le cinéma. Grâce à une année de naissance parfaite, il a eu 17 ans et, comme dans “Weiss”, peut se sentir comme Richard Gere dans “American Gigolo” et écouter les albums d’Elvis Costello.

1981 n’a pas seulement été une « année la plus violente » à New York, mais aussi à Los Angeles. Un tueur en série est en liberté. Le narrateur à la première personne très peu fiable Bret craint pour sa vie après qu’un garçon dont il était amoureux est victime d’un tueur connu sous le nom de Trawler. Ce faisant, il échange la vérité contre des mensonges – et ne jamais dire la vérité est aussi pop. Au lieu d’écrire des faits, il utilise souvent le “récit” (heureusement pas le mot à la mode “récit” !) car sa bande tricote sur des légendes pour éviter d’avoir à affronter un danger omniprésent (et l’adulte).

Bret Easton EllisThe Shards

Depuis “Lunar Park”, il est clair qu’Ellis pourrait écrire de meilleures histoires d’horreur que son modèle Stephen King. Son “Chalutier” commet des meurtres rituels qui font d’Ellis une parodie de la panique satanique du sud de la Californie du début des années 1980 ; peut-être qu’il a été pris dans la tendance du culte du tueur sur Netflix. On sait depuis “American Psycho” qu’il est aussi un journaliste musical doué. Ses enfants riches voient l’indifférence comme une raison d’être – et même la plus belle n’est pas belle. Pour ce sentiment, Ellis cite à plusieurs reprises cette chanson pop parfaite des années 80 qui rencontre le glamour avec indifférence : “Ça ne veut rien dire pour moi. Cela ne signifie rien pour moi. Ah Vienne”. (Kiepenheuer & Witsch)

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