Critique : Chapelle Petra :: HAMM


La beauté de l’ambivalence : un rock indépendant qui pleure et rit.

Presque aucun groupe ne présente un tel écart entre le concert live et l’expérience de l’album. Si cette brèche était pavée d’asphalte, elle suffirait pour un parking de quincaillerie à la périphérie de la ville. Kapelle Petra est une soirée indie rock en direct, avec une quantité notable d’alcool dans le punch et même des costumes volontaires du groupe et du public. La musique, en revanche, est un savoir-faire pop finement travaillé avec toujours plus qu’une simple larme à l’œil.

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Le nouvel album HAMM veut également confirmer que le plaisir live autrement décontracté porte à nouveau du noir. Mais c’est précisément ce contraste qui rend les enregistrements des oiseaux sombres et amusants si intéressants. La chanson « Auf Null », par exemple, s’intéresse à la nostalgie omniprésente des années 90, oscillant de manière incontrôlable entre rétro et régressive.

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Le texte de Guido « Grand-père » Scholz ne se ménage pas – et agit sur les deux niveaux éclairés : d’abord comme une affirmation de soi ancrée dans le présent contre le sentiment excessif de la culture pop – mais aussi comme un amplificateur de celui-ci. Presque aucun groupe ne sait créer autant de beauté à partir d’ambivalence que Kapelle Petra. Vous connaissez ce symbole du théâtre avec le masque qui pleure et rit en même temps – HAMM est son équivalent dans le rock indépendant contemporain.



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