Critique : Brittany Howard :: « Et maintenant Hard Soul »


Le meilleur moment de ma vie/C’est à ce moment-là que les pires moments ont commencé. » Ce conflit intérieur détermine le furieux deuxième album de Brittany Howard. Elle crie, se plaint, gémit, grogne, son âme n’est pas du genre néo sage, mais plutôt une âme dure dont la hauteur de chute entraînée par l’évangile est toujours claire. Il s’agit de vie et de mort. L’album s’appelle « What Now ». Howard, connue de beaucoup comme la chanteuse du groupe de blues rock Alabama Shakes, suit avec confiance le chemin de son premier album solo, « Jaime » (2019). Elle plante un bâton de dynamite entre les sons vintage de son ancien groupe et y met le feu. Ses chansons solo explosent dans plusieurs directions, mais leur mélange sauvage n’a rien de cérébral ou de prétentieux. Leur éclectisme est aussi organique qu’original et indique une direction attrayante pour le genre : la forme de la soul à venir. (Bien que leur son soit probablement trop unique pour vraiment créer un précédent.)

Howard est un artiste passionnant et absolument contemporain

Pour une quintuple lauréate d’un Grammy se produisant au Rock and Roll Hall of Fame avec Elton John, on pourrait penser qu’elle est avant tout une gardienne de l’héritage du blues et de la soul. Cependant, chaque chanson de « What Now » réfute cette hypothèse. Que vous preniez le groove funk du titre titre, le slow jam « To Be Still » ou le morceau house « Prove It To You », tout est imprégné de cloches ambiantes récurrentes. Howard est un artiste passionnant et absolument contemporain.

Vous trouverez ici du contenu de YouTube

Afin d’interagir avec ou d’afficher du contenu des réseaux sociaux, nous avons besoin de votre consentement.

Cela se voit aussi bien dans les performances que dans la production. Sa section rythmique – le bassiste des Alabama Shakes Zac Cockrell et le batteur Nate Smith – joue des grooves profonds qui lui permettent de briller en tant que chanteuse et guitariste ; Ici et là, des musiciens de session fournissent des guitares et des touches. Howard a enregistré l’album à Nashville et l’a coproduit avec Shawn Everett (The War On Drugs, Big Thief), et les valeurs de production sont excellentes. À propos, elle l’a également mélangé avec Everett, ce que les artistes ne font généralement pas eux-mêmes. Écriture de chansons et conception sonore sont ici inextricablement liées, soigneusement surveillées par Howard, une unité sublime



ttn-fr-30