Critique : Anguilles :: EELS TIME!


Le temps passe? Pas si mal tant qu’on a un si grand chagrin pop.

Mark Everett alias E chante, première phrase : Time, it’s all time now. La quatrième dimension est le grand thème de ce 15ème album des Eels, ou plus précisément : leur offense, car « le temps passe lentement et puis il s’accélère ». L’amour passe (« And You Run »), même pour me préparer à l’amour. celui du poisson rouge (« Goldy »), l’invincibilité du héros (« Haunted Hero ») et bien sûr la vie elle-même, pas seulement dans « Lay With The Lambs » : « Gettin’ born, go to school / Get a job and putain quoi ?

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E ne répond pas à cette fugacité imparable que l’on observe partout avec un coup de pied fort et provocant, comme le suggère la pochette, mais avec des tons mélancoliques, presque résignés. Le groupe et les différents collaborateurs de Koool G Murder à The Chet font l’effort de ne pas se faire entendre aussi fort. Ainsi, il tinte et claque, pince et claque, murmure et trompette, tandis que la barbe du maître s’allonge de plus en plus et qu’il élève à peine la voix, mais il chante toujours aussi impressionnant et merveilleusement que nous le connaissons.

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Et, vous le savez aussi, au final ce n’est pas si mal, tout est en quelque sorte ironique et l’amour peut s’effacer, mais il donne quand même de l’espoir. Mettez votre plus grand sourire, chante Everett, parce que sourire est difficile en ce moment, et ensuite nous irons au bal : « Qu’y a-t-il d’autre que l’amour ? Oui, qu’y a-t-il d’autre ?

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