Crise de l’azote : la province a du pain sur la planche pour atteindre ses objectifs

L’incertitude pour les agriculteurs demeure. S’ils avaient espéré que la Chambre des représentants les rachèterait de leurs nuits blanches, ils ont été déçus. La Chambre était divisée jusqu’à l’os jeudi lors du débat parlementaire sur les plans de réduction des émissions d’azote. Tous les regards sont désormais tournés vers la province qui doit élaborer un plan de mise en œuvre au cours de la prochaine année. Mais comment ça va là-bas ?

La colère des agriculteurs face à ces plans azote est énorme. Cela est devenu évident mercredi lorsque des dizaines de milliers d’agriculteurs ont manifesté contre elle à Stroe, en Gueldre. Il y a un peu moins de deux semaines, le cabinet a présenté les plans tant attendus pour réduire les émissions d’azote.

Impraticable
Les émissions d’azote doivent être considérablement réduites autour des réserves naturelles. Infaisable, selon de nombreux agriculteurs. La province doit maintenant déterminer comment atteindre ces objectifs. Elle a jusqu’au 1er juillet 2023 pour élaborer un plan, qui doit préciser exactement comment la mission de La Haye sera remplie.

Le plus grand parti du Brabant, le VVD, reconnaît que la tâche est difficile, mais il s’en tient à l’objectif ultime : une réduction de 50 % de l’azote. Lors du congrès du VVD le 11 juin, la chef du parti, Wilma Dirken, a déclaré qu’elle souhaitait abandonner le “ticket” et décider par elle-même comment parvenir à cette réduction de moitié. “Au moins en rachetant moins d’agriculteurs qu’on ne le pense actuellement dans le pays.”

Les électeurs s’éloignent
Le CDA est également dans une position difficile. Les électeurs se sont enfuis au BoerBurgerBeweging de Caroline van der Plas, qui a déjà annoncé qu’elle participerait aux élections du Conseil provincial. Devoir mettre en place une politique qui va frapper durement le secteur agricole brabançon fait en tout cas mal. En décembre 2019, le CDA cède à la pression des agriculteurs qui manifestent sur le trottoir de la maison provinciale. Le collège est tombé. Maintenant, il a été solennellement promis de ne pas laisser cela se reproduire.

Le député Ronnes (CDA) souligne que le Brabant “n’est pas qu’au début”. De grands projets d’innovation ont déjà été initiés ces dernières années. Par exemple, les éleveurs doivent avoir demandé un nouveau permis avant le 1er janvier 2024 pour construire une étable sans émissions.

Complètement inacceptable
Une minorité de JA21, BVNL, PVV et Forum pour la démocratie est fermement opposée à la cession. “Nous pensons que tout ce tapage autour de l’azote n’est que le résultat de la législation”, déclare De Bie (BVNL). “Les mesures draconiennes proposées par le cabinet et la politique de la province qui s’y rattachent sont donc inutiles et donc totalement inacceptables.”

Willem Rutjens (JA21) partage le même avis. Il ne critique pas seulement la norme néerlandaise sur l’azote, qui est beaucoup plus stricte que dans les pays voisins. Il pense aussi qu’on ne peut pas se fier à des calculs scientifiques, mais qu’on ne peut vraiment parler de précipitations d’azote que si elles ont été mesurées sur place.

Directive sur l’eau et les nitrates
Le Brabant local prône également un système de mesure sur l’ensemble du Brabant, afin que les émissions d’azote et les précipitations ne soient plus matière à discussion. Il y a aussi des préoccupations. « Il y aura une directive-cadre sur l’eau et une directive-cadre sur les nitrates. Pourquoi ne pas en tenir compte immédiatement ? Il y a un manque de cohésion et nous, en tant que Brabant local, voulons nous assurer que des mesures supplémentaires seront nécessaires à l’avenir. à la fois et en cohérence.”

GroenLinks prend en charge les objectifs d’azote de l’armoire, tout comme le PvdA, D66 et PvDD. “Les émissions d’azote dans le Brabant doivent être réduites de manière significative pour améliorer la nature. Il est maintenant nécessaire de planifier comment nous allons atteindre ces objectifs dans le Brabant”, déclare Tom Ludwig (GL).

Industrie
Il y a aussi de la frustration. Qu’il existe des plans de réduction de l’azote dans l’agriculture, mais que l’industrie n’y sera confrontée que bien plus tard. Le ministre espère avoir plus de clarté à ce sujet en janvier.

Il y a donc une majorité au Conseil provincial pour mettre en œuvre les plans du cabinet. Il faudra que ce soit le cas, car si la province ne propose pas elle-même quelque chose, le ministre l’a dit; alors je le fais, et une décision est prise en faveur du Brabant.

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