La crise du crédit se fait de plus en plus sentir. Au mois de mai les prêts les ménages et les entreprises non financières se sont contractés de 1,1% en rythme annuel, passant de 1 342 à 1 312 milliards. C’est ce qui ressort du bulletin mensuel de l’ABI, qui met en lumière comment un premier ralentissement du crédit a été enregistré en avril, alors que les crédits avaient enregistré une baisse de 0,3%, les crédits aux entreprises diminuant de 1,9% et ceux aux familles progressant de 1,4%. par rapport à un an auparavant (ils ont augmenté de 3,2 % en juin 2022).
Les taux hypothécaires grimpent à 4,24 %
Le bulletin confirme également la hausse des taux d’intérêt sur les prêts aux entreprises, qui atteignent le seuil de 4,9%. Les taux des crédits immobiliers augmentent également: la valeur moyenne est de 4,24 pour cent. Le taux moyen sur l’ensemble des prêts (ménages plus entreprises) était de 4,12 pour cent.
Les rendements du compte courant augmentent : de 0,29 à 0,32 %
En mai, les banques ont commencé à donner des signaux un peu plus évidents d’ajustement des charges d’intérêts, après les appels qui se sont succédés de la BCE, du gouvernement et même de la Fabi. Le taux appliqué aux seuls dépôts en compte courant est passé à 0,32 % contre 0,29 % en avril 2023. Le taux appliqué aux nouveaux dépôts à terme (c’est-à-dire les certificats de dépôt et les dépôts à terme) en mai 2023 est passé à 3,21 % contre 0,29 % en juin 2022. (dernier mois avant le début des hausses officielles des taux d’intérêt). Le rendement des nouvelles émissions d’obligations à taux fixe s’est établi à 4,44% contre 1,31% en juin 2022, en hausse de 313 points de base.Le taux appliqué en moyenne sur l’encours total des dépôts (certificats de dépôt, dépôts d’épargne et comptes courants), est 0,68% (0,32% en juin 2022).
Liquidité sur les dépôts en baisse de 3,7%
La liquidité des dépôts est réduite, qui affichent une contraction de 3,7% en rythme annuel, à 1,789 milliard. L’évolution des dépôts directs totaux (dépôts de la clientèle résidente et obligations) est en baisse de 2,2 % en rythme annuel en mai 2023. Les dépôts indirects, c’est-à-dire les placements en titres détenus auprès des banques (à la fois gérés et détenus directement par la clientèle), ont enregistré une augmentation de plus de 190 milliards entre avril 2022 et avril 2023, dont 107,3 milliards attribuables aux ménages, 28,8 aux entreprises et le solde à d’autres secteurs (sociétés financières, assurances, administration publique). En mai, les dépôts à moyen et long terme, via les obligations, progressent par rapport à l’année précédente (+11,9 %).
Obligations d’Etat, celles des banques montent à 388 milliards
Ce mois-ci, le bulletin Abi met également en lumière la taille des obligations d’État dans les portefeuilles des banques. « En référence aux investissements en valeurs mobilières – lisons-nous – en avril, les banques opérant en Italie détenaient des obligations d’État italiennes pour 388,4 milliards d’euros, une augmentation par rapport aux 372,8 milliards détenus fin 2022 ». Les créances douteuses nettes restent stables autour de 15 milliards.