Les ménages en difficulté, ou les ménages à revenus moyens qui vivent dans des logements trop chers, bénéficient de la construction de davantage de logements. Le type de logements n’a pas beaucoup d’importance, mais étant donné le nombre limité de terrains à bâtir disponibles aux Pays-Bas, les décideurs politiques feraient mieux de se concentrer sur les petites maisons plutôt que sur les grandes maisons. Cela ressort clairement d’une étude publiée mardi par le Bureau central du plan (CPB).
Dans l’étude, le CPB se concentre à la fois sur le secteur des logements occupés par leur propriétaire et sur le secteur locatif privé. Le groupe de ménages étudiés dispose de revenus trop élevés pour un loyer social, mais trop faibles pour un logement qui leur est abordable. Cela concerne environ 63 000 ménages aux Pays-Bas.
Pour offrir des perspectives à ce groupe de ménages, il faudra construire davantage de logements. Peu importe le type de logement, écrit le CPB, il est donc préférable de se concentrer sur des logements plus petits afin d’utiliser de manière optimale les terrains à bâtir disponibles aux Pays-Bas. Si les décideurs politiques souhaitent continuer à construire de grandes maisons, il leur faudra logiquement davantage de terrains à bâtir.
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Scénario idéal
Cependant, dans le scénario idéal, davantage de maisons, grandes et petites, seront construites. Les logements plus grands peuvent alors assurer un flux grâce à une baisse des prix sur le marché immobilier, tandis que les logements plus petits offrent aux ménages à court d’argent une possibilité rapide d’emménager immédiatement.
Selon le CPB, si l’on se concentre uniquement sur la construction de logements plus grands, un « flux inverse » risque de se produire, les revenus les plus élevés étant transférés vers ces logements pour réduire les coûts. Avec une combinaison de maisons, grandes et petites, les ménages piégés disposent de plus d’options.
Pénurie croissante de logements
Les rapports du CPB, un institut scientifique indépendant du gouvernement, ont un poids considérable dans la prise de décision à La Haye. Cette étude ne gêne pas le gouvernement : plus tôt cette année, il a été annoncé que la pénurie de logements augmenterait d’environ 11 000 logements en 2024, pour atteindre 401 000 logements au total. Les ménages piégés analysés dans l’étude du CPB ne faisaient pas partie de ce chiffre : ils ne considéraient que les personnes qui n’avaient pas encore de logement, comme les nouveaux arrivants.
Le gouvernement vise une pénurie de logements aux Pays-Bas d’un maximum de 2 pour cent, actuellement près de 5 pour cent. En moyenne, le gouvernement espère construire environ 100 000 logements par an, ce qui n’est pas toujours possible en raison du manque de personnel, de matériaux de construction et de règles strictes concernant les émissions d’azote. On ne sait pas combien de logements prévus répondent aux besoins des ménages piégés, comme l’indique le CPB.