La tempête parfaite provoquée par une grippe jamais aussi virulente que cette année et le Covid provoque un tsunami qui jusqu’à la fin de l’année se traduit par environ 30 millions de journées de travail perdues pour un impact de l’ordre de 4,5 milliards entre perte de productivité et coûts pour l’Etat. Sans compter les coûts pour le Service de Santé mis sous pression – les accès aux urgences pour les deux virus ont augmenté de 50% – et les frais de médicaments payés de leur poche par les citoyens.

La courbe de contagion monte rapidement

Bref, c’est le récit salé du mélange meurtrier entre le Covid qui est toujours là – comme le rappellent les 100 morts par jour – et la grippe qui frappe fort comme on ne l’a plus vu depuis plus de 10 ans maintenant, avec la courbe de les infections ont fortement augmenté ces dernières semaines et son pic est attendu à Noël.

Du début de l’automne jusqu’au début décembre, près de 4 millions d’Italiens ont en effet été mis au lit par la grippe, également grâce au fait que pendant plus de deux ans, elle semblait avoir presque disparu grâce aux masques et à la distanciation. Mais 4 millions supplémentaires pourraient être ajoutés pour tout le mois de décembre, étant donné que le taux de croissance est d’environ 1 million de personnes infectées par semaine.

Trente millions de journées de travail perdues

Si les positifs (avec symptômes) du Covid s’ajoutent à ces 8 millions de septembre jusqu’à la fin de l’année, la facture totale dépasse les 10 millions d’Italiens alités. Parmi ceux-ci, environ 6 millions sont des adultes qui ont perdu ou perdront en moyenne 5 jours de travail pour un total de 30 millions de jours de travail perdus. A quel prix ? «Selon les dernières données disponibles de l’INPS, le salaire journalier brut moyen est de 93 euros, alors que l’indemnité moyenne versée par l’INPS pour chaque jour d’absence est d’environ 60 %, soit 55 euros. Si on les multiplie par 30 millions de journées on a 2,8 milliards de perte de productivité pour les entreprises calculée sur la base des salaires, alors que le coût pour l’Etat est de 1,600 milliard. Ces 4,4 milliards sont une statistique macro probable de cet impact », prévient Enzo De Fusco, consultant en droit du travail fondateur de DeFusco Labor & Legal.

La meilleure défense est toujours le vaccin

Comment endiguer cette marée ? La meilleure arme ce sont les vaccins : mais s’ils ne sont partis (tardivement) pour la grippe que fin octobre, Covid paye le flop de la nouvelle campagne. En une semaine les quatrièmes doses ont chuté de 23% et à ce jour seuls 28% des plus de 60 ans se sont déjà protégés. Mais les mesures prises pour le Covid font aussi leur retour. En effet, la Fédération italienne des médecins généralistes (Fimmg) vous invite à vous protéger avec masques et hygiène des mains, mais aussi à prolonger la campagne de vaccination contre la grippe pour tout le mois de janvier. Objectif : éviter que, ayant atteint le pic, cette incidence du virus ne se maintienne plus que les 1 à 2 semaines habituelles avant la descente, créant de sérieux problèmes jusqu’à la fin du printemps.



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