Covid, boom des tests à faire soi-même et cas submergés: voici combien de positifs pourraient vraiment être en Italie


Moins de masques et de désinfectants, plus de serviettes à faire soi-même. Au-delà d’un assouplissement attendu des précautions, la normalité retrouvée cache des écueils, tout d’abord celui des infections submergées qui risque de donner une fausse image de la propagation du coronavirus. Pour les experts, les chiffres des bulletins quotidiens ne représentent pas la situation réelle. De la pandémie de Covid « nous n’en sommes pas du tout sortis », prévient le virologue Fabrizio Pregliasco. Au contraire. « Nous sommes en pleine nouvelle vague, dont le pic est attendu fin juillet ».

La baisse d’attention

Avec la fin de l’état d’urgence et la présence très réduite du Covid dans les médias, les Italiens se sont relâchés. Mais cette baisse d’attention compréhensible, tout comme la sous-variante Omicron Ba.5 plus répandue, risque de devenir une épée à double tranchant. « Omicron 5 – dit Pregliasco – soulève et soulèvera des cas, nous continuerons à en avoir de graves, bien que proportionnellement ». Pour ne pas être infecté « il ne suffit pas d’avoir eu le Covid et de l’avoir fait trois doses ».

Vulnérabilité aux nouvelles sous-variantes

Une étude de l’Université de Pékin publiée dans Nature confirme également que les personnes infectées par Omicron, même vaccinées, peuvent être vulnérables aux nouvelles sous-variantes Ba.4, Ba.5 et Ba.2.12.1. Quant au fait que, selon certains, le Covid soit désormais assimilable à une influence, « disons qu’Omicron 5 est quatre fois fort » selon Pregliasco. Pour cette raison, les masques « devraient également être portés au bord de la mer en période d’affluence ».

Les ventes de masques et de gels sont en baisse

Seuls les masques, ainsi que les gels désinfectants pour les mains, s’achètent beaucoup moins cher. Les chiffres des ventes des pharmacies, compilés par IQVIA, montrent que moins d’attention est accordée aux protections. Du 13 au 19 juin, les masques ont été vendus 1,1 million d’euros, soit -11,2% par rapport à la semaine précédente et -60% par rapport à la même semaine de 2021. Les désinfectants ont été vendus 96 000 euros, soit -2,8% par rapport à la semaine précédente et -52,3% par rapport à la même semaine il y a un an. En revanche, du 13 au 19 juin, 4,5 millions d’euros ont été dépensés en prélèvements et tests, soit + 17,5 % par rapport à la semaine précédente.

Test de bricolage en pleine croissance

«Après une période de baisse, on assiste à une nouvelle augmentation des tampons Covid fabriqués en pharmacie. Mais surtout une augmentation très importante des tests à faire soi-même ». Cependant, ceux-ci « ne nous permettent pas d’avoir une réelle perception de la circulation réelle du virus dans cette nouvelle vague déterminée » selon le secrétaire de Federfarma, Roberto Tobia.



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