Cour des comptes : une vision plus précise de la politique de subventions est cruciale pour maintenir le secteur culturel de Groningue et de Drenthe en activité

Les provinces de Groningue et de Drenthe ainsi que la ville de Groningue investissent chaque année plusieurs millions dans les musées, les théâtres, les salles de concert et les festivals, mais elles n’ont pas clairement formulé ce qu’elles souhaitent réaliser exactement avec cela. Les objectifs sont formulés de manière trop vague et générale.

C’est la conclusion de la Chambre des Comptes du Nord après une étude comparative sur la politique régionale de subventions au secteur culturel. À Groningue, Drenthe et en Frise, les gouvernements ne fixent pas suffisamment d’objectifs concrets aux institutions qu’ils soutiennent, déclare le NRK dans le rapport « Dans les coulisses ».

Selon les chercheurs, une vision plus précise de la culture est particulièrement importante, car de plus en plus d’institutions sont en difficulté en raison de fortes augmentations de coûts. Cela est également dû à la pression croissante pour payer des salaires équitables au lieu de la rémunération bénévole avec laquelle le secteur travaille traditionnellement.

Sans soutien supplémentaire, le secteur culturel s’effondrera

Selon la Cour des Comptes, les provinces et les municipalités seront donc confrontées à un choix dans les années à venir : augmenter leur budget ou accepter que les lieux, groupes et musées actuellement soutenus s’effondrent. Dans la Drenthe, le secteur culturel reçoit toujours 6,9 millions par an de la province. À Groningue, la province et le conseil municipal sont nettement en dessous de ce montant, avec un montant annuel combiné de 2,9 millions.

Groningue peut se contenter de moins de ses propres fonds car la province compte sept institutions financées par le gouvernement, du Musée de Groningue au Théâtre des Pays-Bas du Nord en passant par l’Orchestre des Pays-Bas du Nord. Ensemble, ils reçoivent plus de 13 millions d’euros par an, tandis que la contribution du gouvernement à Drenthe reste à 250 000 euros par an pour le musée de Drents.

Les provinces, et à Groningue également la ville, accordent chacune leur propre importance à l’argent qu’elles apportent elles-mêmes. Ils ont mis sur papier une vision politique à cet effet, mais celle-ci ne formule que des principes généraux. Par exemple, les groupes ou les musées soutenus doivent raconter la « propre histoire » de la région.

Les prêteurs utilisent des objectifs politiques difficiles à mesurer

Le problème, selon la Cour des comptes, est qu’il est difficile de mesurer si un tel objectif est réellement atteint grâce à la subvention. À Groningue, la province et la ville sont conseillées sur la répartition de leur budget par un Conseil des Arts commun. Lors d’une évaluation, il avait précédemment établi que les principes de la politique de subventions étaient trop généraux.

La Cour des comptes partage désormais cette conclusion dans son rapport. Elle conseille aux gouvernements, en tant que prêteurs, de fixer des objectifs plus stricts pour les subventions accordées et de surveiller de plus près leur réalisation. Les provinces donneront suite à ces recommandations, a-t-on pu le constater jeudi soir à Groningue lors de la présentation du rapport aux États de Drenthe, de Frison et de Groningue.

Les subventions ont aidé les institutions culturelles à traverser la crise du coronavirus

Les subventions sont indispensables pour mettre et maintenir la culture sur la carte, notent les chercheurs. Cela est devenu encore plus évident au cours de la dernière période corona. De nombreuses institutions ont été sauvées parce que la ville et les provinces n’ont pas exigé de remboursement parce qu’il n’y avait pas eu de prestation en retour en raison des confinements. Des subventions supplémentaires étaient également cruciales pour survivre et éviter une vague de licenciements dans le secteur.



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