Coupe du monde des moins de 20 ans, l’Italie bat la République dominicaine et s’envole pour les huitièmes de finale

Les bleus gagnent 3-0 et avancent de quelques secondes. L’étoile de Cesare Casadei brille toujours, quatre buts en trois matchs avec deux doublés : maintenant le prochain adversaire devrait être l’Angleterre

Objectif centré. L’Italie est en huitièmes de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans, un objectif qu’elle a atteint sans problème en battant la non irrésistible République dominicaine 3-0 (résultat également étriqué). Au stade Malvinas Argentinas de Mendoza, les Azzurrini oublient ainsi la glissade avec le Nigeria et conquièrent la deuxième place du groupe D. C’est la différence de buts qui établit la hiérarchie, avec trois équipes sur 6 points : premier (+7) le Brésil qui a vaincu le Nigeria 2-0, deuxièmes étaient les garçons de Carmine Nunziata (+2), troisièmes étaient les Africains (+1) qui en tout cas passent le tour parmi les meilleurs troisièmes. L’étoile de Cesare Casadei brille toujours, quatre buts en trois matchs avec deux doublés : le milieu de terrain de Chelsea, parfois dominant, prend sa place dans le top 11 de la Coupe du monde de force. La deuxième place vaut le transfert à La Plata, où le 31 mai à 23h heure italienne (18 heure locale) on retrouvera le premier du groupe E. Aujourd’hui ce serait l’Angleterre, attendue demain par l’Irak dans un carrefour qui ne devrait pas changer la situation. « Nous avons joué un bon match, méritant de gagner – a commenté Nunziata -. Attendons maintenant de rencontrer l’adversaire. Si c’était l’Angleterre, ce serait une bonne occasion de prendre sa revanche après la défaite en demi-finale du Championnat d’Europe U19 l’an dernier ».

Les choix

Nunziata confirme le 4-3-1-2 mais change la paire d’ailiers bas : le capitaine Giovane reste confirmé côté gauche, tandis que Turicchia (qui est essentiellement gaucher contre le Brésil) prend la droite à la place de Zanotti averti. En République dominicaine, Jungbauer évolue en défense dans les U18 de Spal, le capitaine suspendu Ascona est absent en première ligne, tandis qu’Alex Martin, 17 ans (propriétaire du Real Madrid, qui l’a accueilli enfant) évolue en attaque. Déjà éliminée après les deux défaites contre le Nigeria (2-1) et le Brésil (6-0), l’équipe entraînée par le Cubain Walter Benitez la joue sans pression à l’issue de sa première participation mondiale (avec la passe pour les JO de Paris déjà autour du cou).

Encore lui

Pour rompre l’équilibre après 20′, acquis quelques tours de balle de Baldanzi et un tir du bord (du droit) de Pafundi, Casadei y pense encore, de loin le meilleur buteur bleu. Le troisième but en Coupe du monde du milieu de terrain appartenant à Chelsea arrive d’une tête, sur corner, profitant du ballon prolongé par Ambrosino. Le match tournait mal et Ambrosino frôlait lui-même le doublé (25e), servi en profondeur par une belle frappe de Ghilardi. Le défenseur de Mantoue entache cependant son jeu d’un carton jaune évitable pour une entrée en milieu de terrain sur Alvarez : il a été averti et manquera le 8e de finale. Aux commandes des opérations, l’Italie comprend que la stratégie la plus productive est la traversée rapide du terrain pour arriver sur le trocart. Parce que si vous en avez deux comme Baldanzi et Pafundi, il est logique de les laisser jouer le plus grand nombre de balles. L’entente entre les deux génies reste à parfaire (physiologique, ils voyagent ensemble pour la première fois), mais les mouvements en conduction véhiculent un sentiment constant de danger. Et ils ouvrent des portes aux milieux offensifs comme Casadei et Prati. Baldanzi, proche de l’intervalle, tente également d’un grand gauche du bord sur lequel Valdez répond présent.

Une seule porte

En début de deuxième mi-temps, Lipani entre pour Prati et le Montevago immédiatement animé pour Pafundi (réservé et un peu nerveux, sorti pour le préserver). Et le doublé intervient après seulement 4′ : reprise féroce du ballon haut par Ghilardi, qui verticalise l’arrivée – grâce à un détour – pour Ambrosino, glacial devant Valdez. Il s’agit du premier sourire mondial de l’attaquant napolitain, que le club champion d’Italie a envoyé en prêt en Serie B d’abord à Côme puis à Cittadella. Et c’est le but qui, dans le calcul en direct du classement détaché, nous emmène à la deuxième place. L’énième entrée de Casadei sans ballon (57e) est récompensée par un centre de Turicchia, mais cette fois la tête n’est pas mortelle. Le trio semble être trouvé par Doriano Montevago, avec un virage spectaculaire sur le pied de pivot depuis le bord qui justifie (avec le tonnage) l’étiquette de « petit Vieri »: la joie, cependant, est éteinte par un long sur-terrain revue par l’arbitre saoudien Al Hoish, qui juge le hors-jeu de Baldanzi influent. Une décision difficile à comprendre, car le joueur d’Empoli ne s’intéresse d’abord pas à l’action et ne donne ensuite pas l’idée d’entraver la tentative (ratée) de récupération du défenseur. Dommage, car cela aurait été un but sous les applaudissements. A la 70e minute à l’intérieur de Fontanarosa pour Guarino et Degli Innocenti à la place de Faticanti, un regain d’énergie sans changer le set-up. De toute façon, un seul but est joué (Lipani tente aussi). Pour boucler les comptes, sanctionnant une erreur de sortie des Dominicains, c’est une nouvelle fois Casadei qui fait dévier la défense d’un double pas et file droit au but. Numéro huit sur le maillot, un autre huit sur le bulletin. Mais est-ce que les autres en ont un comme ça ?



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