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Bonjour. Une frappe de missile russe ce week-end sur un immeuble résidentiel de la ville de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine, a tué au moins 30 personnes, dont des dizaines sont toujours portées disparues.

La brutalité continue de Moscou sera à l’ordre du jour à Davos cette semaine, parallèlement aux tensions commerciales mondiales et au changement climatique, alors qu’une partie de l’élite dirigeante européenne (et moi-même) se rassemblera dans la station de ski suisse. Pendant ce temps, à quelques centaines de kilomètres au nord, le Parlement européen se réunit aujourd’hui à Strasbourg embourbé dans le discrédit sur les allégations de députés à vendre.

En haut de la montagne magique

Davos n’est plus la table haute incontestée du capitalisme mondialisé, mais l’événement love-to-hate-it conserve son attrait pour beaucoup, malgré un paysage mondial qualifié par les organisateurs de « polycrise ».

Guerre en Europe, inflation galopante et croissance inversée, pénuries d’énergie et bataille commerciale entre les États-Unis et la Chine (et l’UE, d’ailleurs) : de quoi faire s’étouffer n’importe quel vice-président exécutif avec son champagne tiède.

Comme le note Gideon Rachman, cette année, le Forum économique mondial s’inquiétera de la fin de la paix, de la prospérité et de l’intégration économique mondiale, plutôt que de porter un toast à leur longévité comme d’habitude.

Les responsables ukrainiens parcourront l’événement en cherchant à obtenir le plus de soutien financier, militaire et humanitaire supplémentaire possible, tout en scrutant les autres délégués à la recherche de signes d’engagement décroissant dans la guerre – qui est lucrative pour les entreprises d’armement mais économiquement débilitante pour presque tout le monde.

Nous n’entendrons rien de tel de la part de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mais elle fournira plutôt plus de détails sur ses propositions d’aides d’État et d’emprunts conjoints pour riposter à la manne de subventions vertes de 369 milliards d’euros de Joe Biden (même si de nombreux responsables européens pensent elle devrait d’abord en discuter avec eux au lieu des quelque 600 PDG qui ont payé pour ce privilège).

Les responsables américains disent qu’ils sont d’accord avec le déploiement par l’UE de subventions vertes similaires et ne craignent pas une guerre des subventions. En tant que tel, le plus grand combat autour de l’arbre monétaire magique de Bruxelles se déroulera presque certainement entre les États membres de l’UE.

La contribution de l’Europe à l’appel nominal de Davos est dirigée par le chancelier allemand Olaf Scholz – le seul dirigeant confirmé du G7 – et comprend les premiers ministres des Pays-Bas, de Pologne, de Grèce, de Finlande et d’Espagne, ainsi que les chefs de l’OTAN et de la BCE.

Beaucoup d’entre eux rempliront leurs discours d’avertissements sinistres sur le changement climatique, craignant que la litanie d’autres crises mondiales ne détourne l’élite de la plus grande de toutes.

En effet, seule une chute de neige importante la semaine dernière a empêché le hors saison pentes vertes de Davos ressemblant à la campagne publicitaire la plus visible au monde pour le réchauffement climatique. Un soulagement aussi pour les ploutocrates qui ont amené des skis sur leurs jets privés.

Graphique du jour : Union inégale

Les 1% les plus riches de l’UE ont empoché 44 € sur 100 € créés dans le bloc entre 2020 et 2021, tandis que les 90% les plus pauvres se sont partagé moins de 10 €, selon un rapport sur les inégalités mondiales publié aujourd’hui par Oxfam.

Membres déshonorants

Pas de prix pour deviner ce qui dominera la plénière du Parlement européen à Strasbourg cette semaine, écrit notre correspondant parlementaire Alice Hancock.

Le scandale du Qatargate, impliquant des allégations de sacs d’argent offerts aux eurodéputés, a provoqué une ruée vers le nombrilisme et une course à la réforme de l’un des plus grands organes démocratiquement élus au monde.

Aucun débat formel sur le sujet n’est amorcé mais chaque groupe politique veut ajouter son grain de sel sur ce qu’il convient de faire, notamment dans le sillage des 14 propositions esquissées par la présidente Roberta Metsola la semaine dernière.

Aujourd’hui, Metsola annoncera également le début d’un processus de levée de l’immunité de deux eurodéputés impliqués dans le scandale.

Par une délicieuse coïncidence, les débats officiels tout au long de la semaine seront dominés par des débats sur la démocratie et l’État de droit, y compris la réponse de l’UE aux manifestations et aux exécutions en Iran et les questions judiciaires au Maroc et au Brésil – aux côtés des réflexions de l’invité spécial Ulf Kristersson, le premier.

Sur le plan pratique, le Parlement doit voter pour un nouveau vice-président pour remplacer l’eurodéputée socialiste Eva Kaili, qui est dans une prison belge, et sur l’opportunité d’adapter ses procédures pour permettre au Parquet européen d’enquêter sur deux membres sur la gestion de leurs indemnités parlementaires.

Pour ajouter au plaisir, von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel – jamais confondus en tant que meilleurs amis – seront conjointement grillés sur les résultats du sommet des dirigeants européens de décembre. Apportez votre pop-corn.

Que regarder aujourd’hui. . .

  1. réunion de l’Eurogroupe du ministres des finances de la monnaie unique à Bruxelles, à partir de 1500.

  2. Le secrétaire britannique aux Affaires étrangères James Cleverly et le secrétaire d’Irlande du Nord Chris Heaton-Harris rencontrent le vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič pour faire le point sur les progrès réalisés sur les questions post-Brexit.

. . . et plus tard cette semaine

  1. Discours spécial de von der Leyen à Davos le mardi à 11 h 15, Scholz prononce le sien à 15 h 45 le mercredi. L’événement court jusqu’à vendredi.

  2. Le Comité militaire de l’Otan se réunit mercredi et jeudi pour discussions stratégiques en personne.

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