L’étiquette de « bedroom-pop » devient trop petite pour nombre d’artistes qui se révèlent avoir un talent de composition plus grand qu’on ne l’imaginait. Joji balance une ballade qui tue appelée « Glimpses of Us », Cupid a surpassé ses influences, Rex Orange County a le nez pour les mélodies durables… et Cuco est dans un endroit similaire, sauf qu’il est plus intéressé par les atmosphères psychédéliques que par n’importe lequel d’entre eux. les artistes cités.

‘Fantasy Getaway’, le deuxième album de Cuco, est clairement basé sur le son de ses débuts, et laisse derrière lui une poignée de compositions qui continueront d’éblouir ses fans. ‘Caution’ est une autre de ses incursions réussies dans la trap-pop, ‘Aura’ captive par ses échos de bossa nova et ses harmonies addictives, ‘Time Machine’ frissonne avec un mélange de chansons seventies, brit-pop et psychédélique et ‘End of the World’ avec BRATTY le fait ressembler au nouveau Tobias Jesso Jr. maintenant qu’il a définitivement décidé d’opérer dans les coulisses.

Produit de la pandémie, « Fantasy Getaway » est censé être un album concept basé sur un monde imaginaire que Cuco a voulu visiter dans les pires moments du confinement. La séquence commence par une alerte au décollage qui avertit que « la vie au refuge n’est pas programmée pour être parfaite », et que le lieu où se rend Omar Banos n’est autre que sa propre conscience. El artista cuenta que escribir le resulta terapéutico, y que ha aprovechado la composición de ‘Fantasy Getaway’ para enfrentarse a sus demonios, como sus problemas emocionales (‘Caution’), los celos (‘Aura’) o, en general, el desamor (‘Dire adieu’).

Cuco traite de ses « problèmes » avec « la marijuana et l’alcool » (comme il l’exprime en latin « Sitting in the Corner », bien qu’il avoue maintenant être un abstinent)… et aussi avec des sons doux et atmosphériques qui cherchent à être un baume pour l’âme. La soft-pop de ‘Aura’ propose un voyage à « Copacabana, Paris ou les Bahamas » et, selon sa production, également dans un endroit semblable aux nuages, l’influence du premier Tame Impala est encore trop évidente dans des morceaux comme ‘Quand le jour arrive à sa fin’ et, quand Cuco va à la discothèque, comme il le fait dans ‘Foolish’, il le fait avec subtilité.

Quand Cuco se déguise en auteur-compositeur-interprète des années 70, des chansons aussi dignes que « Paraphonic » ou « Decir adiós » sortent. Pourtant, dans le voyage palliatif vers les émotions que propose « Fantasy Getaway », l’artiste se repose parfois sur ses lauriers, drogué par ses propres vapeurs. La city pop midtempo de ‘Articial Intelligence’ se rapproche de la musique d’ascenseur, ‘Sweet Dissociation’ s’appuie trop sur le son de Tame Impala sans rien proposer d’original, et ‘Foolish’ ne convainc pas dans sa formule club. Quelque part dans ‘Fantasy Getaway’ se cache une œuvre aussi inoubliable que celle de Kali Uchis. Pour l’instant, Cuco continue de nourrir sa promesse.



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