Côté obscur du flux de réfugiés : « La traite des êtres humains rôde »

Les municipalités du Limbourg sont attentives aux trafiquants d’êtres humains qui ciblent les femmes et les enfants ukrainiens réfugiés.

Cela ressort d’une tournée de L1 le long de diverses municipalités.

avoir d’autres projets
Le flux de réfugiés en provenance d’Ukraine, où la guerre dure depuis plus d’un mois, a déclenché diverses initiatives émouvantes dans le Limbourg. En même temps, les municipalités et les organisations sont préparées à faire face aux risques nécessaires.

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Par exemple, il est possible que des femmes et des enfants en fuite tombent directement dans les bras d’hommes, qui ont des projets complètement différents. Cela comprend la prostitution forcée, l’exploitation (par le travail), mais aussi la maltraitance des enfants. Les députés Anne Kuik (CDA) et Mirjam Bikker (CU) ont posé des questions écrites à ce sujet au ministère de la Justice et de la Sécurité.

« Important d’être vigilant »
Les premiers signes de traite des êtres humains ont déjà atteint le Centre de coordination contre la traite des êtres humains (CoMensha). Ce n’est pas encore le cas à Maastricht, Sittard-Geleen, Kerkrade, Weert, Roermond, Venlo et Venray. « Mais il est important d’être vigilant, car la situation en Allemagne est différente », explique un porte-parole de la municipalité de Venlo.

Puisque l’Allemagne veut protéger les réfugiés, la police surveille des personnages louches avec d’autres intentions, y compris à la gare centrale de Berlin. Mais le fait que la protection ne soit pas toujours réalisable est clairement visible dans un lieu d’accueil à Düsseldorf. Là, une Ukrainienne (18 ans), avec les bombes russes sur la rétine, a été violée par deux hommes.

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Prostitution, mariage et abus
Sur les réseaux sociaux, CoMensha voit des exemples d’hommes essayant de se ressaisir. Ils recherchent activement des femmes pour la prostitution ou veulent se marier avec elles. « La traite des êtres humains rôde », déclare Ina Hut, directrice de CoMensha. Il n’y a pas que les femmes qui peuvent être victimes, les enfants aussi.

Les pédophiles pourraient abuser du flux de réfugiés pour faire venir des enfants ukrainiens aux Pays-Bas. « Il y a un gros risque là-dedans. C’est un scénario potentiel qui est malheureusement très réaliste », a déclaré Hut.

Enfants voyageant seuls
Selon l’UNICEF, l’organisation des droits de l’enfant des Nations Unies, les enfants voyageant seuls courent un risque accru d’être victimes de la traite et de l’exploitation des êtres humains. L’UNICEF appelle les gouvernements à accroître le partage des connaissances pour identifier plus rapidement les enfants non accompagnés afin qu’ils puissent être réunis avec leurs parents. Mais tant que tous les réfugiés ne s’inscrivent pas dans la base de données des dossiers personnels (BRP), le regroupement familial est difficile à mettre en œuvre.

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Pas encore de rapports dans le Limbourg
Une porte-parole de la police a déclaré qu’il n’y avait actuellement aucun rapport de traite des êtres humains ou d’autres pratiques criminelles impliquant des réfugiés dans le Limbourg. « La police et la justice sont très vigilantes. Il y a des consultations régulières à ce sujet avec les partenaires de la chaîne », précise la porte-parole de la police.

Conseils de prévention en trois langues
Diverses organisations humanitaires ont produit un dépliant sur lequel les réfugiés et les travailleurs humanitaires sont avertis en ukrainien, anglais et néerlandais. Il stipule, par exemple, qu’ils ne doivent jamais remettre leur carte d’identité, qu’ils doivent prendre des photos lorsqu’ils voyagent avec quelqu’un et qu’ils doivent toujours avoir de l’argent avec eux. L’affiche explique également ce qu’il faut faire en cas de suspicion de coercition et d’exploitation.

Toutes les communes du Limbourg déclarent connaître le dépliant. « Il est activement distribué », précisent les communes de Venray et de Roermond. Depuis ce mois-ci, le lieu de l’événement MECC à Maastricht a reçu des centaines de réfugiés de guerre d’Ukraine et l’affiche est déjà là. »Il est important d’y prêter attention dans la communication », déclare un porte-parole de la municipalité de Maastricht.



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