Corruption à Venise, message du maire (absent) au conseil municipal


A 15 heures, le Conseil municipal de Venise s’est ouvert par la lecture d’un message du maire Luigi Brugnaro, absent (comme prévu avant l’enquête) : « Comme je l’avais déjà prévu hier, dans mon cœur et en conscience, je sais que j’ai toujours réalisé et continuer à exercer le rôle de Maire en tant que service à la communauté, gratuitement, en mettant toujours l’intérêt public avant, dans la transparence et en toute honnêteté », a commencé Brugnaro. «Hier, j’ai reçu un avis d’enquête et, évidemment, j’ai déjà déclaré que je suis et resterai à la disposition de la justice pour clarifier toutes les questions soulevées. Précisément pour respecter cette garantie de défense, qui s’applique non seulement à moi, mais aussi aux autres personnes impliquées – explique-t-il dans la lettre – je demanderai moi-même d’inscrire la question à l’ordre du jour, dans l’un des prochains Conseils municipaux, pour rendre compte à vous, conseillers municipaux et à toute la ville, non pas tant des questions judiciaires qui, à ce stade, seront traitées dans leur propre lieu, mais des questions politiques et administratives liées et inhérentes à l’enquête elle-même ». Brugnaro a conclu en disant qu’il n’avait « pas l’intention de transformer la salle de classe en champ de bataille, sans avoir analysé toute la situation en détail, pour ensuite intervenir avec bon sens ».

Au milieu de controverses et de nouvelles demandes de démission, le Conseil a été interrompu puis repris. Pour Gianfranco Bettin (Verts Progressistes) «il est impensable qu’une ville comme Venise se présente longtemps au monde avec le sommet de son administration faisant l’objet d’une enquête pour corruption. Ce n’est pas supportable».

«On avance»: c’est l’indication donnée par maire de Venise, Luigi Brugnaro, aux représentants de la majorité municipale de centre-droit, convoqués aujourd’hui, 17 juillet, pour un sommet au siège municipal de Mestre, à la suite du raid de la Guardia di Finanza qui a dévasté la municipalité lagunaire. L’opération Fiamme Gialle a conduit deux personnes en prison, avec 22 suspects – dont le maire – et 15 bénéficiaires de mesures conservatoires, suit deux lignes. Le premier concerne le quartier de Pili, à la périphérie de Venise et propriété du maire, qui a fait l’objet d’une enquête avec deux responsables de son cabinet, Morris Ceron et Derek Donadini. La seconde, la vente d’une demeure historique, le Palazzo Papadopoli : le conseiller municipal pour la Mobilité Renato Boraso a été placé en détention provisoire.

En savoir plus

La réunion s’est déroulée en présence des conseillers et conseillers municipaux des partis – Fi, Fdi, Lega, Lista Brugnaro – qui soutiennent le maire. La réunion du conseil municipal est prévue dans l’après-midi à Venise, mais, selon ce que l’on sait, le maire n’y participera pas, car il y avait déjà un ordre du jour prédéfini : évaluer le projet de récupération de l’ancien hôpital Umberto I de Mestre. Entre-temps, l’opposition a déjà demandé la démission du maire.



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