Corona n’est pas parti, mais des mesures ne sont pas nécessaires, déclare le virologue Murk

Laissez les règles d’auto-test et d’isolement en place après une infection corona. La grippe semble presque plus risquée que le corona. C’est ce qu’affirment certains experts ce mardi matin dans l’Algemeen Dagblad. Cependant, le RIVM et le ministère de la Santé voient encore trop de risques et s’y tiennent. Comment allons-nous réellement?

Nous avons posé ces questions et d’autres questions urgentes au virologue et microbiologiste médical Jean-Luc Murk de l’hôpital Elisabeth-TweeSteden de Tilburg. Mais d’abord quelques chiffres et faits d’affilée, 1000 jours après le tout premier patient corona enregistré aux Pays-Bas, qui a été admis à l’hôpital de Murk.

La vague d’automne corona est terminée et n’a pas entraîné de problèmes majeurs dans les hôpitaux. Il y a maintenant 640 patients corona dans les hôpitaux, dont 111 dans le Brabant. Plus des trois quarts des Néerlandais ont des anticorps contre le virus, selon la banque de sang Sanquin. Un peu plus de la moitié de toutes les personnes de plus de 60 ans ont reçu la vaccination de rappel contre le virus corona. Selon Murk, après beaucoup de misère, ce sont des chiffres pleins d’espoir. « Nous sommes entrés dans une phase de transition. »

Comment allons-nous corona-techniquement?

«Après les vacances d’été, nous avons eu une période avec beaucoup de circulation corona. C’était excitant pour les hôpitaux, mais ça s’est plutôt bien passé. Le nombre d’infections et d’hospitalisations est en baisse. En ce sens, nous sommes plutôt bons dans ce domaine.

Mais d’un autre côté, je vois que nous avons un vaccin bivalent, que peu de gens ont réellement utilisé. C’est une occasion manquée. Cela signifie que les personnes vulnérables ne sont pas protégées de manière optimale pour l’hiver. Quand la couronne tourne à nouveau beaucoup, cela fait longtemps que leur système immunitaire boosté est. Je ne sais pas comment cela va se passer.

Dans quelle mesure la couronne déterminera-t-elle nos vies cet hiver ?

« Au niveau de la population, je pense que ce n’est pas si mal. Je serais très surpris que le gouvernement prenne des mesures. Peut-être que cela peut devenir très ennuyeux pour les personnes vulnérables qui ne sont pas entièrement protégées. Vous courez toujours un risque plus élevé. Surtout s’il existe une nouvelle variante qui tente d’échapper à l’immunité.

Nous avons maintenant quelques règles supplémentaires : l’auto-test et l’isolement. Dans quelle mesure sont-ils encore nécessaires ?

« Je pense que ce n’est plus nécessaire pour toute la population. Cela va très loin, car la différence entre le coronavirus et les autres virus respiratoires en termes de charge de morbidité s’estompe. Vous devriez également effectuer ces tests et cet isolement pour d’autres virus, sinon vous êtes incohérent. Je plaiderais pour cela : soyez raisonnable. Lorsque vous savez que vous êtes malade, vous ne vous adressez pas à une personne vulnérable.

Pour les personnes vulnérables, il est utile de se faire tester. La raison en est qu’un médicament supplémentaire est arrivé sur le marché qui offre une bonne protection contre l’hospitalisation et la mort. Vous pouvez toujours consulter votre médecin : « J’ai le corona, pensez-vous que je suis suffisamment vulnérable pour prescrire ce médicament ? »

Le RIVM et le ministère de la Santé s’y tiennent toujours…

«Ils sont dans une position légèrement différente de la mienne, bien sûr. Cela arrivera peut-être bientôt. La Organisation mondiale de la santé l’a encore déclarée urgence de santé publique internationale. Le gouvernement doit également en tenir compte.

De plus, nous sommes maintenant dans une phase de transition, mais aussi avant la saison des reniflements et des virus. Et puis il est difficile de supprimer les règles dans une telle zone grise.

Une phase de transition, qui sonne comme la fin de la pandémie en vue ?

« Je pense que oui. Corona ne s’en va pas. Mais la pandémie est en train de passer à une situation normale de virus qui reviennent périodiquement. Cela aura un impact, mais pas aussi désastreux que nous en avons eu auparavant. Vous pouvez le comparer aux vagues de grippe annuelles.

LIRE AUSSI :

Joris souffre de covid pulmonaire depuis un an et demi : ‘Ça va doucement mieux’

1000 jours après le premier malade, des milliers de Brabançons ont toujours le covid pulmonaire



ttn-fr-32