Contrefaçon, sept Italiens sur 10 justifient l’achat d’un « faux »


La contrefaçon est répandue et transversale à tous les secteurs. Propulsé par ceux qui achètent sur la base d’un « mélange de connaissances et de justifications médiocres ». D’une enquête des agences Accises, Douanes et Monopole sur la perception de la contrefaçon en Italie, il ressort que le phénomène est bien connu et en quelque sorte justifié. « Huit Italiens sur 10 sont conscients du phénomène, ils savent très bien de quoi il s’agit, mais malheureusement 7 sur 10 créent des mécanismes justificatifs et croient qu’il est possible d’acheter un produit contrefait », a expliqué le directeur général de l’agence, Marcello Minenne.

Fausses guêpes électriques

L’occasion de faire le point sur la fausse économie a été l’opération menée à Linate avec laquelle les douaniers ont saisi quatre motos électriques d’origine chinoise qui imitent le design de la Vespa et pour la protection desquelles la société Piaggio Spa a présenté en douane une demande de protection. « Un grave préjudice au Made in Italy », a souligné le directeur général, précisant que « l’Agence est présente et luttera contre un phénomène aussi grave, qui a souvent derrière lui le crime organisé ». L’administration s’inquiète également de la méconnaissance que le « faux » met souvent en danger la sécurité avec « des jouets avec des matériaux toxiques et dangereux pour les enfants, des pastilles bleues colorées avec la même peinture que les bandes de stationnement ».

Les vêtements les plus contrefaits

La typologie de produits la plus contrefaite concerne le secteur des vêtements et accessoires avec un pourcentage du total d’environ 13% suivi du secteur de la chaussure et de leurs pièces (environ 5% du total) et enfin du secteur des jouets et articles de sport (environ 1,5%). %). Ces types de produits représentent donc environ 20% des produits contrefaits dans l’année. Un dommage pour les entreprises et pas mal de dangers pour les consommateurs. Pour le procureur adjoint près le tribunal de Milan, Eugenio Fusco, les quatre motos contrefaites peuvent causer de graves dangers aux citoyens. « Ce sont des véhicules qui circulent ou plutôt qui pourraient circuler – a expliqué Fusco – et la circulation d’un véhicule qui est le clone de celui produit par l’entreprise qui détient tous les brevets présente des risques tant pour ceux qui le conduisent que pour les personnes qui circuler sur les routes ».

La lutte contre le faux

La saisie des quatre motos a été l’occasion pour le directeur général Minenna de faire un rapide bilan de la protection du made in Italy. « Une collection d’horreurs – a souligné Minenna – qui crée malheureusement l’industrie de la contrefaçon ». 6,3 millions de pièces ont été saisies en 2021, 12 millions en 2020, 3,5 millions en 2019. Au-delà des saisies, « ce que nous constatons, c’est qu’année après année, par rapport à nos interventions, il y a un détournement de trafic et des produits contrefaits ».



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