Conte se fait des illusions, puis le retour de City de 0-2 à 4-2 maintient la Premier League ouverte

Double Tottenham mène en première mi-temps avec cynisme. Mais la seconde mi-temps appartient entièrement au club de Manchester qui a égalisé avec Alvarez et Haaland et s’est imposé avec un somptueux Mahrez, doublé décisif.

Les huées de leurs supporters à la mi-temps ont changé les champions, aussi écrasants en seconde période que peu concluants en première mi-temps. Le retour a été initié par Alvarez, qui a marqué comme Haaland pour une paire d’avant-centres que Guardiola a décidé d’expérimenter. La différence a été faite par Riyad Mahrez, homme du match avec deux buts et une passe décisive et la confirmation que l’Algérien ne rate jamais les grands matchs. Contrairement à Tottenham, qui a toujours perdu contre le top 4 du classement jusqu’à présent et qui après celui avec Arsenal subit également une défaite de City qui confirme l’écart qu’il y a entre l’équipe de Conte et les meilleurs de la Premier League.

LES CLÉS

City a renversé la vapeur avec talent. Si Conte avait Mahrez, il serait probablement sa deuxième colonne vertébrale après Kane, mais pour Guardiola, il est l’un des nombreux phénomènes dans lesquels Pep peut également se permettre de garder ce génie de De Bruyne sur le banc pour essayer Alvarez et Haaland ensemble dans un 4-2-3-1 possible uniquement grâce à Rico Lewis, le nouveau protégé de l’entraîneur de 18 ans capable de se transformer d’arrière latéral en milieu de terrain central. La seconde mi-temps a été la vraie City : impitoyable, écrasante, pleine de champions et surtout un cut. Tottenham, habituellement spécialiste de la seconde mi-temps, a plutôt payé après la pause la différence de talent, la difficulté de trouver quelqu’un pour allumer l’étincelle. Les buts de Kulusevski et Royal dans les quatre minutes suivant la mi-temps avaient été marqués par le cynisme et l’opportunité. En seconde période, il aurait fallu la classe de Kane, le vrai Fils, pas celui allergique au but 2022-23, la sécurité que Lloris a donnée en début de saison et que le gardien français a plutôt perdue. Perdre ces certitudes dans une équipe qui n’est pas près d’avoir les champions que City a signifie des ennuis. Car désormais Tottenham navigue à la cinquième place, de plus en plus loin de la Ligue des champions, de plus en plus sûr que l’écart qu’il visait à réduire se creuse si possible.

LE MATCH

Une première mi-temps sans trop d’émotions s’illumine juste avant la pause, où Tottenham prend l’avantage de deux buts. Le premier a été signé par Kulusevski à la 44e minute, profitant d’une erreur d’Ederson dans la phase de désengagement. Le deuxième, trois minutes plus tard, appartient à Royal : Kane enlève un ballon des pieds de Rodri et le tire depuis une position impossible, Ederson joue instinctivement mais le ballon finit près de Royal qui anticipe Grealish avec sa tête et frappe le but, pour l’incrédulité de l’Etihad qui hue sans pitié. La vraie City revient des vestiaires. Et ça tape tout de suite. D’abord avec Alvarez, qui a fait mouche à la 51e minute en récupérant un ballon perdu, puis avec Haaland, qui à la 53e minute a interrompu sa grève de la faim de trois matchs en récoltant une passe décisive de Mahrez. Tottenham a touché le poteau immédiatement après avec Perisic, puis a été renversé par le talent de l’Algérien : le 3-2 à la 63e minute a été un éclair de classe, la contre-attaque qui a fixé le résultat à 4-2 à la 90e minute, un gentil cadeau de Lenglet. La fête City sur les notes de l’incontournable Oasis peut exploser.



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