Conte de fées Girmay, du plateau d’Asmara au sprint de Turin : « Je suis fou en course »


Dans son pays natal, le cyclisme est le sport national, il a grandi avec le mythe du Giro d’Italia et, compte tenu de l’altitude de sa ville, il n’a pas besoin de s’entraîner en hauteur : de Gand-Wevelgem à Roubaix, le long chemin de Bini vers le première joie africaine dans la Grande Boucle

Il n’avait pas encore vingt-deux ans la première fois qu’il est entré dans l’histoire. C’était fin mars 2022, un vendredi. Son équipe, l’Intermarché belge-Wanty-Gobert, lui avait dit sans cérémonie : venez avec nous dimanche à Gand-Wevelgem. La réponse de Biniam Girmay Hailu a été désarmante : est-ce loin ? Il ne savait pas exactement de quelle race il s’agissait, à ce moment-là il pensait surtout au lendemain, lundi : cela faisait trois mois qu’il n’avait pas vu sa femme, Salime, et leur fille, Liela, qui, alors qu’il était un coureur en Europe, avait accompli un an. Lorsque l’équipe l’a fait venir, Bini regardait le billet d’avion et avait hâte de partir.



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